Un article de Marie-France Deprez, Comité Free Assange Belgium
Un article de Marie-France Deprez, Comité Free Assange Belgium
Ali Aarrass est enfin libre mais après 12 années d’injustice, de torture. Alors quand nous l’avons vu venir nous rejoindre pour soutenir Assange, cela a mis de la chaleur dans nos cœurs. Ali sait ce que vit Julian.
C’est pour cette raison qu’il peut nous transmettre force et résistance. Cette grève de la faim qu’il mène aujourd’hui, ce n’est pas pour se mettre en danger un jour de plus. Non, le symbole de cette grève c’est de dire que manger est normal, c’est un droit fondamental, mais, il est possible de s’en priver, si on en décide soi-même. Aujourd’hui Ali a choisi ce moyen pour nous aider à comprendre ce qu’est la privation des droits.
Julian Assange est menacé d’extradition, et s’il est extradé, de 175 années de prison. Les rassemblements
Assange, c’est le soutien, le soutien par l’information.
C’est le soutien par la rencontre et la discussion.
Et des rencontres, nous en avons faites.
Et parmi ces rencontres, certaines sont plus marquantes que d’autres.
Rencontrer des prisonniers enfin libres quand on lutte pour la libération d’un prisonnier est bouleversant.
Le
monde carcéral nous est étranger pour la plupart, plus étranger sans
doute que n’importe quel pays où nous ne sommes jamais allés.
La privation de liberté, comment l’imaginer ?
Lorsque le confinement est venu, j’ai cru que je pourrais commencer à comprendre, je sortais peu mais… je pouvais sortir.
Lorsque le soleil brillait, je pouvais le sentir assise à ma fenêtre.
C’est
là que j’ai pensé que si je n’avais pour toute fenêtre qu’une fente
placée si haut que je ne pourrais l’atteindre, que si je n’avais pas de
fenêtre…, que si je ne savais pas quand je sortirais de ce trou.
Alors que serait ma vie.
Et même dans ces conditions, comment imaginer
des jours,
des heures,
des minutes,
des années en prison.
Aujourd’hui,
Julian Assange est emprisonné à la prison de haute sécurité de Belmarsh
depuis deux ans, isolé de tout et surtout de sa famille, coupé du
monde, même du monde judiciaire puisqu’il ne peut pas voir ses avocats.
Ali Aarrass lui est enfin libre mais après 12 années d’injustice, de torture.
Alors quand nous l’avons vu venir nous rejoindre pour soutenir Assange, cela a mis de la chaleur dans nos cœurs .
Julian Assange est menacé d’extradition et s’il est extradé de 175 années de prison.
Ali
Aarrass a vécu l’extradition, une extradition alors qu’un jugement
l’avait innocenté. Comme Assange, il ne connaissait pas le pays vers
lequel il était extradé.
Il a
vécu ces moments où l’on vous mène contre votre volonté vers un avion
sur un tarmac. Un avion sur un tarmac qui n’évoque pas soleil ou plage
mais enfermement et obscurité. Il a connu cette peur d’un départ non
voulu, ces efforts pour ne pas embarquer. Ali sait ce que vit Julian.
C’est pour cette raison qu’il peut nous transmettre force et résistance.
Cette grève de la faim qu’il mène aujourd’hui, ce n’est pas pour se mettre en danger un jour de plus.
Non,
le symbole de cette grève c’est de dire que manger est normal, c’est un
droit fondamental, mais, il est possible de s’en priver, si on en
décide soi-même.
Aujourd’hui Ali a choisi ce moyen pour nous aider à comprendre ce qu’est la privation des droits.
Il
se prive de nourriture pour nous faire comprendre l’injustice infligée
par ces autorités, ces juges, ces gouvernements qui s’autorisent à
refuser des droits humains fondamentaux à des innocents injustement
maintenus en détention.
Libération de Julian Assange.
Abandon de toutes les charges à son encontre.
LE JOURNALISME N’EST PAS UN CRIME !
L’évènement « Deux ans à Belmarsh. Vigiles pour Assange » est organisé par le Comité Free.Assange.Belgium.
Venez soutenir, rencontrer, rejoindre le gréviste de la faim.
Venez discuter et marquer votre soutien ce dimanche 11 avril de 10 à 18 heures au Théâtre National occupé, Bd Émile Jacqmain 111-115 1000 Bruxelles
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