BRUXELLES
Amnesty International a profité de la visite de Joe Biden en Belgique pour manifester lundi après-midi près de l’ambassade des États-Unis à Bruxelles et réclamer la fermeture du centre de détention de Guantánamo.
L’organisation de défense des droits de l’Homme entend interpeller le Président américain sur sa promesse de fermeture de la célèbre prison.
«Déjà en 2009, quand il était vice-président, Joe Biden a promis de fermer Guantánamo. Nous voici douze ans plus tard, il est maintenant président et la prison est toujours là. Elle est toujours le théâtre de violations des droits de l’Homme et reste une tache pour les États-Unis, depuis maintenant plus de 19 ans», a déclaré Wies De Graeve, directeur de la section flamande d’Amnesty International.
Lors de la manifestation, les militants d’Amnesty ont arboré les portraits de 40 prisonniers encore détenus à Guantánamo. Afin de planter le décor, un prisonnier symbolique, agenouillé, en tenue orange et encagoulé, a été mis en évidence, accompagné des chants des manifestants appelant à la fermeture du centre pénitencier et d’une grande banderole sur laquelle on pouvait lire «Go Joe, close Guantánamo».
Guantánamo a été ouvert en janvier 2002 sous la présidence de George W. Bush, à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Elle était destinée à servir de prison en dehors des frontières états-uniennes pour détenir des terroristes. Depuis des années, des récits font état de prisonniers torturés et dont les droits de l’homme sont bafoués. Selon Amnesty International, 40 hommes sont toujours détenus de manière arbitraire, dans de mauvaises conditions et pour une durée indéterminée, en violation du droit international.
Cela fait donc maintenant 19 ans que Guantánamo existe en tant que centre de détention et Amnesty espère qu’il n’y aura pas de 20e anniversaire à «célébrer».
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