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L'Irlande renforce son soutien aux efforts des Nations Unies pour décoloniser le Sahara occidental.
La Suisse met en garde ses citoyens de ne pas se rendre au Sahara occidental en raison du déclenchement de la guerre et de ses répercussions sur la sécurité de la région.
L'Allemagne commence à financer la Mauritanie pour contrôler l'immigration clandestine : 5 millions pour un poste de garde, des dispositifs et une formation pour les garde-côtes.
Pour la troisième fois en dix jours, l'armée algérienne mène des exercices tactiques.
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Home Espagne. Un journaliste marocain fait allusion à des attaques terroristes contre l'Espagne.
ECSAHARAUI jeudi 03 juin 2021
Par Sidi Maatala / ECS
Madrid (ECS) .- Le journaliste marocain Mustafa Al Asri, l'un des journalistes les plus proches du Makhzen, a diffusé hier un message inquiétant sur son compte Facebook. "Après la suspension de la coopération sécuritaire entre l'Espagne et le Maroc, Madrid redoute des attentats terroristes à l'Euro 2021". Avec ce message, largement diffusé sur les réseaux sociaux, le Makhzen entend menacer indirectement l'Espagne et Bruxelles de soutenir leur occupation du Sahara occidental. Le journaliste a deux comptes, l'un vérifié avec le badge Facebook, l'autre non.
A ce jour, le Maroc n'a pas officiellement annoncé une telle mesure, mais en Espagne ils n'excluent pas une rupture des relations diplomatiques, et l'expulsion de l'ambassadeur d'Espagne à Rabat en raison de la crise déclenchée entre les deux pays depuis le 10 décembre dernier en relation au Sahara occidental.
L'Espagne a un niveau élevé de menace en ce moment en ce qui concerne le terrorisme de son voisin du sud, de plus, "il y a une forte possibilité qu'une attaque puisse avoir lieu ou contre les intérêts espagnols à l'étranger après la fureur marocaine", mettent en garde les experts de la sécurité dans un communiqué à ce média après que les menaces marocaines se soient propagées par ses canaux non officiels.
Ces derniers jours, plus précisément ce lundi 1er juin, l'agence de presse officielle marocaine MAP, a publié que deux individus dangereux affiliés à "Daesh" et actifs près de Missour et Taza ont été arrêtés au Maroc. Le Bureau central des enquêtes judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), était en charge des interpellations des individus âgés de 24 et 37 ans. Tous deux étaient actifs dans les villages de Tamdafelt (Missour) et Beni Khellad (Taza). Selon ces analystes, les groupes terroristes opèrent très peu au Maroc ; ils opèrent en Algérie, en Mauritanis et dans la zone sahélienne, mais pas au Maroc.
Rabat a longtemps prétendu avoir immobilisé des figures imminentes de DAESH (ISIS), même s'il a toujours refusé de coopérer avec les pays de la région dans la lutte contre le terrorisme.
L'ONU, la Banque centrale de France et d'autres organisations accusent le Maroc d'abriter des membres terroristes et ne collaborent pas avec les pays de la région.
Rabat utilise ce phénomène (le terrorisme) comme une arme politique pour le chantage ainsi que l'immigration illégale en permettant aux immigrants d'entrer [en Espagne] via Ceuta et Melilla, ou de passer librement aux îles Canaries, ou encore donnant la liberté absolue de trafic de drogue.
« La décision de Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a déjà ses conséquences, selon l'analyste Jofre Leal. » L'Algérie et les pays européens ont défini que la décision de Trump représente un danger pour la sécurité. et la stabilité dans la région de l'Afrique du Nord et en Europe.
Le Maroc utilise à nouveau le terrorisme comme arme politique dans ses moments les plus faibles.
Le terrorisme djihadiste n'est pas revenu au Maroc à cause du manque de vigilance ou à cause du mécontentement social et de la vie précaire des jeunes Marocains, mais à cause d'une possible pression internationale sur la question du Sahara occidental, qui inquiète Rabat.
C'est principalement l'Espagne, et non la France, qui a mis le terrorisme (Daech) et les migrations clandestines en provenance du Maroc à l'ordre du jour au moment même où des pressions diplomatiques s'exercent sur Rabat sur la question du Sahara occidental, et au moment où le Palais Real est assiégé par la communauté internationale, et ce n'est pas la première fois. Le Maroc, fidèle allié de l'Union européenne, utilise à nouveau le terrorisme comme arme politique dans ses moments les plus faibles.
Les relations entre Rabat et les différentes capitales européennes ne sont pas au beau fixe. Mais elles sont très intéressantes pour la France, qui voit l'intensité de la relation avec le Maroc faiblir du fait de la présence des Etats-Unis.
Au cours des cinq dernières années, le Maroc a réduit de 62 % ses achats d'armes au pays français. La France était le premier fournisseur d'armes du Maroc, mais maintenant les rôles ont tourné.
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