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samedi 14 août 2021

Admission d’Israël comme membre observateur à l’Union africaine : La RASD condamne une décision qui ignore l’intérêt suprême de l’UA

Des unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené jeudi des attaques intenses contre les positions des forces de l’occupation marocaine le long du mur de la honte et de l’humiliation, a indiqué le ministère sahraoui de la Défense.

La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a affirmé, jeudi, que la décision prise par le président de la Commission de l'Union africaine (UA) concernant l'admission d'Israël en qualité de nouveau membre observateur auprès de l'UA a ignoré totalement l'intérêt suprême de l'Organisation africaine et des avis et des préoccupations connues de ses Etats membres.

La République sahraouie a critiqué, dans un communiqué, la décision du président de la Commission de l'UA, sachant que l'UA avait précédemment examiné la demande d'adhésion d'Israël en tant que membre observateur à l'UA, rejetée en 2013, 2015 et 2016.

La RASD a rappelé que cette décision «contredit le texte et l'esprit des résolutions de l'UA sur la Palestine, notamment la dernière résolution adoptée par la Conférence de l'UA lors de sa session tenue par visioconférence les 6 au 7 février dernier».

Elle a également rappelé la résolution prise par l'UA, à savoir: «la position immuable et soutenant le droit inaliénable et inconditionnelle du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris son droit de vivre dans la liberté, la justice et la dignité et son droit à un Etat indépendant avec El-Qods pour capitale.» A ce propos, la RASD a évoqué le «comportement agressif» d'Israël et son occupation illégale de territoires palestiniens et arabes.

La RASD a joint «sa voix à celles de tous les Etats membres de l'UA», faisant part de son rejet de la décision du président de la Commission de l'UA et appelant à ce que la question soit inscrite à l'ordre du jour du Conseil exécutif de la Commission africaine.

Soulignant la nécessité d'aborder cette question comme priorité au vu de ses répercussions juridiques et politiques à long terme pour l'UA, la RASD a rappelé les normes d'admissions d'Etats non africains, notamment les principes et bjectifs de l'acte constitutif de l'UA.

Par ailleurs, des unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené jeudi des attaques intenses contre les positions des forces de l'occupation marocaine le long du mur de la honte et de l'humiliation, a indiqué le ministère sahraoui de la Défense. Selon le communiqué militaire n° 267, rapporté par l'agence de sahraouie SPS, les attaques de l'APLS ont ciblé des retranchements et des positions des forces de l'occupation marocaine dans la région de Latherathiat à Ketla, ainsi qu'à Rous Es-Sebti et Khaneka Chidhmia, dans le secteur de Mahbès.

Les signes positifs montrés récemment par l'administration américaine sur le règlement du conflit au Sahara occidental laissent constater une évolution de la position des Etats-Unis, un progrès qui bat en brèche la propagande marocaine sur ce dossier. Pour féliciter la contribution des Etats-Unis dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a publié, mardi soir, un message sur son compte Twitter, illustré par une carte mondiale dans laquelle le Sahara occidental apparaît comme un territoire distinct et séparé du Maroc. Auparavant, un porte-parole du département d'état américain a affirmé que Washington soutenait un processus politique «crédible» au Sahara occidental conduit par les Nations unies en vue de concrétiser la stabilité dans la région. «Nous nous concertons avec les parties sur les meilleures voies à même d'arrêter la violence et de concrétiser un règlement durable», a déclaré ce diplomate américain sous couvert d'anonymat à la chaine Al Hura.

La déclaration du porte-parole du département d'état vient appuyer en effet celle tenue par Joey Hood, secrétaire d'Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, en visite dans la région. «Notre position claire est: Nous voulons voir un processus dirigé par l'ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c'est (l'approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts», avait déclaré Joey Hood en Algérie. Autre revers diplomatique, celui du maintien de l'aval du département d'Etat pour l'utilisation de l'aide américaine dans les territoires sahraouis. Cette décision réaffirme la position du Congrès américain, notamment du Sénat qui refuse d'accorder à Rabat le statut de la puissance administrante. Si le texte relatif à la question a rendu ces financements destinés au Maroc disponibles à l'assistance au Sahara occidental, il stipule, que ce feu vert est soumis à l'approbation du département d'Etat. En 2017, la commission du Sénat en charge des dotations budgétaires a consacré à l'aide accordée au Sahara occidental un chapitre séparé de celui du Maroc, pour confirmer que ce territoire est occupé.

La commission sénatoriale avait, alors, affirmé que tous les fonds accordés aux territoires sahraouis occupés seront gérés par la mission pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), en consultation avec le Sénat. Sur cet élan, l'administration Biden a décidé de «reconsidérer» la vente de drones et d'autres armes au Maroc en raison des scandales impliquant Rabat, dont l'affaire du logiciel espion Pegasus, et des violations croissantes des droits de l'homme au Sahara occidental.



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