Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a dénoncé l'agression d'un de ses élus durant un meeting sur la résistance du peuple sahraoui organisé à la Bourse du travail ce vendredi. L'histoire s'est dégonflée et s'est avérée être fausse. Mais Moudenc n'a pas hésité à s'en servir pour attaquer la CGT.
Crédits photos : CGT 31
Vendredi 22 novembre, un meeting intitulé « Colonialisme et résistances : Les Sahraoui-es en lutte pour la libération du Sahara occidental » était organisé à la Bourse du Travail de Toulouse à l’appel de la CGT 31 et d’organisations sahraouis. Une discussion qui revenait sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, la complicité de l’état français dans la colonisation et qui revendiquait la libération des prisonniers politiques.
Samir Hajije, un conseiller municipal du groupe du maire Jean-Luc Moudenc, « Aimer Toulouse », a tenté de perturber le meeting, ne supportant pas qu’une discussion anticoloniale se tienne à Toulouse. Le perturbateur a été reconduit à la sortie par le service d’ordre de la soirée. L’élu municipal a déposé une plainte le lendemain, dénonçant avoir été roué de coups.
Dans la foulée, Jean Luc Moudenc, a sauté sur l’occasion pour attaquer la CGT en dénonçant sur X que son « collègue élu Samir Hajije s’est fait violemment tabasser ». De nombreuses personnalités locales se sont fait le relais de la désinformation jusqu’à des élus du Parti Socialiste comme Vincent Gibert.
Pourtant, dès le samedi, sur la base de vidéos de la scène qui ont été présentées à la police, le parquet (que l’on ne peut accuser de sympathies cégétistes) pouvait affirmer à la presse « qu’il n’y avait pas eu de coups portés sur cet élu ». ] La plainte de Samir Hajije a donc été classée sans suite. La CGT 31 l’a reconfirmé dans un un communiqué : « L’enquête de la police et l’analyse du parquet confirment la version de la CGT : il n’y a eu aucun acte de violence à l’encontre de Samir Hajije à la Bourse du Travail ».
C’est donc une véritable « fake news » qui a été relayée par le maire de Toulouse et de nombreuses personnalités politiques pour salir et la lutte du peuple sahraoui et la CGT.
La tentative d’attaquer la CGT en inventant une agression a donc fait flop ! Jean-Luc Moudenc n’en est pourtant pas à son coup d’essai en la matière. En mai 2023, des élus de la droite municipale et des membres du CRIF étaient déjà venus perturber une réunion publique à la Bourse du Travail lors de laquelle l’orateur, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, détenu administrativement pendant plusieurs années par l’Etat d’Israël, avait subi une tentative d’agression. Les provocateurs avaient ensuite mené campagne contre la CGT en racontant avoir subi des violences. Jean-Luc Moudenc s’en était fait le relai et avait menacé la CGT 31 de lui retirer la gestion des locaux de la Bourse du Travail. Même mode opératoire.
Attaquer ou retirer les locaux locaux est un classique de la droite pour bâillonner l’organisation des travailleurs. À Montauban, la maire de droite Brigitte Barèges a ainsi tout simplement expulsé la CGT du Tarn-et-Garonne de ses locaux. A Toulouse, c’est en 2015 que la mobilisation de l’ensemble des organisations syndicales de la ville avait fait reculer la mairie et avait permis à la CGT de conserver ses locaux de la Bourse du Travail.
Derrière ces attaques contre la CGT c’est le droit de soutenir les peuples opprimés, le droit de critiquer la politique de l’impérialisme français, mais plus généralement le droit de s’organiser et donc tout le mouvement social qui est visé. C’est pourquoi nous devons, avec nos organisations politiques et syndicales, faire bloc contre la politique répressive pro-macroniste de Moudenc à Toulouse qui s’acharne à multiplier les attaques contre le monde du travail !
NDLR Solidarité Maroc
D'origine marocaine, Sami Hajije a intégré il y a six mois l
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