Algérie Foot– La FIFA a récemment publié un document d’évaluation concernant la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030. Un détail particulier a suscité une vive polémique : la carte du Maroc figurant dans le dossier ne comprend pas le Sahara occidental, une région disputée depuis des décennies.
Ce choix cartographique a immédiatement provoqué des réactions variées, notamment au sein de l’opinion publique marocaine, où le Sahara occidental est considéré comme une partie intégrante du territoire national, alors qu’il ne l’est pas. Les autorités marocaines n’ont pas encore officiellement réagi.
Le dossier de candidature pour le Mondial 2030 avait été salué comme une démonstration de coopération internationale exemplaire entre trois pays répartis sur deux continents. Ce partenariat, qui inclut pour la première fois une nation africaine dans une candidature transcontinentale, ambitionne de marquer l’histoire de la compétition. Cependant, cette controverse concernant la carte risque de détourner l’attention des ambitions sportives et organisationnelles du projet.
Il convient de rappeler que la question du Sahara occidental demeure une source de tensions diplomatiques entre le Maroc et plusieurs autres pays. Le territoire est classé comme « non autonome » par l’ONU, bien que le Maroc en contrôle une grande partie et propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Les cartes géopolitiques publiées par des organisations internationales, comme la FIFA, évitent souvent de prendre position sur ce type de différend, préférant se conformer à des normes neutres établies par des instances comme les Nations unies.
Pour les Marocains, cette omission pourrait être perçue comme un manque de reconnaissance de leur position sur le Sahara occidental. À l’inverse, d’autres observateurs pourraient y voir une simple application des standards internationaux en matière de représentation territoriale.
Cette polémique intervient à un moment crucial pour la candidature conjointe, qui se veut un symbole d’unité et de coopération. Si le dossier reste parmi les favoris pour remporter l’organisation du Mondial 2030, ce débat sur la carte pourrait toutefois compliquer les relations entre les parties impliquées et influencer les perceptions de certains membres votants au sein de la FIFA.
Il reste à voir si cette question sera abordée officiellement par les promoteurs de la candidature ou si elle sera éclipsée par les discussions sportives et logistiques entourant ce projet ambitieux.
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