De nombreux jeunes font désormais l’objet de poursuites judiciaires à la suite des manifestations du mouvement GenZ.
À Casablanca, 25 jeunes ont comparu devant le juge d’instruction à la Cour d’appel, en attendant la décision sur les charges qui pourraient être retenues.
À Rabat, 35 autres, dont cinq jeunes femmes arrêtées dimanche, ont également comparu devant la Cour d’appel.
Le sort de nombreux autres interpellés lundi soir, lors du renouvellement des protestations à Rabat, reste incertain : certains seraient encore en garde à vue, d’autres auraient déjà été présentés au procureur ou au juge d’instruction.
Le nombre total des personnes arrêtées demeure difficile à établir, faute d’informations disponibles et en l’absence de communiqués officiels.
***
Chronologie synthétique de la semaine dernière (SOLIDMAR)
-
Lundi 13 octobre — Les organisateurs annoncent des sit-in pacifiques pour le samedi 18 octobre dans plusieurs grandes villes (18h–21h).
-
Mercredi 15 octobre — La Cour d’appel d’Agadir condamne 17 personnes à des peines allant jusqu’à 15 ans pour des violences liées aux marches. Les ONG dénoncent la sévérité. Le total des arrestations depuis fin septembre est estimé à environ 2 000, dont 1 200 déférées.
-
Vendredi 17 octobre — L’exécutif signale un réajustement budgétaire à venir, centré sur la santé et l’éducation, répondant partiellement aux revendications du mouvement.
-
Samedi 18 octobre — Nouvelles mobilisations pacifiques dans plusieurs villes. Le collectif réaffirme son engagement non-violent et appelle au boycott d’événements symboliques pour mettre l’accent sur les services publics.
-
Dimanche 19 octobre (matin) — La contestation se poursuit sous forte pression judiciaire. Le gouvernement réaffirme le droit de manifester tout en promettant des enquêtes sur les abus signalés.
Synthèse
La semaine a été marquée par une double dynamique :
-
durcissement judiciaire et sécuritaire,
-
signaux politiques d’ouverture budgétaire vers les secteurs sociaux.
La perspective d’un dialogue encadré reste ouverte, mais la confiance entre jeunes protestataires et autorités demeure fragile.



Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire