vendredi 19 décembre 2025

Le pouvoir judiciaire des forces d'occupation marocaines prononce des sentences illégales contre les étudiants sahraouis et anciens prisonniers, Salah Brahim Al-Sabbār et Brahim Babit

 Comité pour la Protection des Civils Sahraouis du Collectif des Défenseurs des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA)

El Ayoun occupée, 17 décembre 2025

Le Comité pour la Protection des Civils du Collectif des Défenseurs des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA) a suivi avec une profonde inquiétude le verdict inique et injuste rendu le 17 décembre 2025 par le Tribunal de Première Instance de la ville d'Agadir, au Maroc, contre les étudiants sahraouis et anciens prisonniers politiques Salah Brahim Al-Sabbār et Brahim Babit. Le tribunal les a condamnés à huit mois d'emprisonnement, à une amende de 500 dirhams marocains et au paiement de ce que le tribunal a qualifié de « dommages et intérêts civils » s'élevant à 1 500 dirhams marocains.

La police des forces d'occupation marocaines a arrêté les deux étudiants le 5 décembre 2025 dans la ville d'Agadir, au Maroc, avant que le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance ne les place sous mandat de dépôt à la Prison Locale 2 d'Aït Melloul, au Maroc.

Cette arrestation est liée à une plainte déposée par l'un des employés de la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l'Université Ibn Zohr dans ladite ville. La plainte est probablement fabriquée et de nature punitive, destinée à renvoyer une nouvelle fois les deux étudiants sahraouis, Salah Brahim Al-Sabbār et Brahim Babit, en prison après qu’ils avaient déjà purgé 45 jours de détention politique en raison de leur activisme étudiant pacifique au sein de l'université.

Le Comité affirme que cette décision injuste s'inscrit dans le cadre d'un schéma répressif continu, puisque moins de deux mois se sont écoulés depuis l'arrestation des deux mêmes étudiants et leur condamnation à 45 jours d'emprisonnement ferme, dans le cadre d'un ciblage systématique des étudiants sahraouis et d'une tentative de les intimider et de les dissuader d'exercer leurs droits légitimes.

Selon les déclarations des familles des deux étudiants et anciens prisonniers sahraouis précités, ceux-ci sont soumis à des mauvais traitements et privés de la totalité de leurs droits fondamentaux garantis par les conventions et traités internationaux pertinents, en particulier les Règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela).

Alors que le Comité pour la Protection des Civils du Collectif des Défenseurs des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA) déclare sa solidarité inconditionnelle avec les étudiants sahraouis et prisonniers politiques Salah Al-Sabbār et Brahim Babit, ainsi qu'avec leurs familles, il :

  1. Affirme que l'arrestation et les poursuites punitives contre les deux étudiants s'inscrivent dans le cadre d'une politique répressive systématique ciblant les étudiants et militants sahraouis, et constituent une violation du droit international humanitaire et du droit international des droits humains.
  2. Condamne les violations subies par les deux prisonniers politiques au sein de la Prison 2 d'Aït Melloul, au Maroc.
  3. Rend les forces d'occupation marocaines pleinement responsables de leur intégrité physique et psychologique.
  4. Appelle à la cessation de toute forme de harcèlement et à la garantie pleine et entière de leurs droits fondamentaux, tout en exigeant fermement la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis, sans restriction ni condition.

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