par Maroc Leaks,29/6/2017
Casablanca, sit-in de soutien au Hirak, 28 juin 2017 |
Le manque d’argent et les dettes
exhorbitantes paralysent le gouvernement marocain pendant que les
besoins de la population attendent dans le placard au risque d’être
oubliés.
Avec la crise financière traversée par
le Maroc depuis plusieurs années et que Rabat n’arrive à peine à
dissimuler, la capacité d’initiative du gouvernement s’est avérée très
étroite. Il n’y a pas d’argent, le tourisme en baisse et les dettes
accumulées sont toujours là. La précarité aussi ne fait que monter dans
une société de plus en plus consciente de ses droits légitimes. Le
régime, pour sa part, focalise sur le Sahara Occidental qui accapare
toute son attention et intérêt.
La crise du Rif a mis à l’épreuve le
régime du Maroc. Le slogan du plus beau pays au monde est tombé à l’eau.
De même, la vitrine largement exposée de l’exception marocaine.
Surendetté, le Makhzen se trouve au bord
de la faillite. Incapable de subvenir aux besoins de la population, le
régime a choisi la fuite en avant matraque en main en vue de mater le
Hirak du Rif. Coincé dans ses contradictions et sa soummission à la
volonté du palais, le gouvernement du PJD se cache derrièle le silence.
Il n’est même pas utile pour canaliser la rue tel qu’il l’a fait en 2011
dans le but de sauver le régime des foudres du Printemps Arabe.
Le peuple marocain s’est trouvé face à
une réalité dure : Le fait de voter pour des partis politiques qui sont,
en réalité une coquille vide. Ils ont voté pour le PJD sans que
celui-ci ait un programme clair et transparent. C’est le résultat des
votes achetés à 200 DHM.
Cependant, un fait important pourrait changer la donne. Cinq des
présidents des communes d’Al Hoceima ont présenté leurs démissions. Il
paraît que d’autres suivront. Une première dans les conflits sociaux
marocains.
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