par Jacques Perreux, 26/7/2017. Source
Hier
matin lundi, avec José Bové et Cédric Herrou, nous accompagnions en
train plus de 160 migrants à Nice. Ces 160 personnes ont été
accueillies dans la ferme de Cédric. Le plus souvent ces personnes sont
fatiguées voire épuisées, elle présentent parfois des plaies et sont
souvent atteintes de graves lésions dues à la gale.
De g. à dr. Perreux, Herrou et Bové
Le transport de ces personnes à Nice pour aller déposer leurs
demandes d'asile se fait avec l'accord de la gendarmerie et sous son
contrôle. À l'arrivée en gare le cortège se dirige tranquillement vers
le square Mermoz pour recueillir les formulaires de demande d'asile et
se restaurer. Nous profitons de ce temps avec José Bové pour nous rendre
à la police de l'air et des frontières. José comme son mandat de
député européen lui en donne le droit a souhaité visiter le centre de
rétention provisoire. Arrivé à destination il est attendu et reçu mais
surprise ! Là où d'habitude des dizaines de migrants sont retenus pas un
seul migrant n'est présent. Tout autour pourtant des sacs des
vêtements éparpillés et abandonnés, des poubelles elles-aussi remplies
comme si un déménagement impromptu avait eu lieu ... José est reçu et
va rappeler à ses interlocuteurs les lois et les droits des migrants.
Nous nous rendons ensuite à la gare de Menton où nous avons appris que
souvent des migrants mineurs sont reconduits en Italie en infraction
avec la loi puisqu'ils doivent bénéficier de l'action sociale a
l'enfance. Petite gare, gros dispositif policier. Cédric puis José
entreprennent de parler avec un jeune migrant qui vient d'être encadré
par les CRS. Alors que José décline son identité il est immédiatement
ceinturé et molesté comme le montrent les images du journal de fr3.
Nous avons beau protester le CRS ne lâche son emprise que lorsque le
jeune migrant est embarqué dans le fourgon. Questionné par le
journaliste de la 3 sur les violences dont il a été victime José répond
qu'il est là pour que les droits d'asile soient respectés. A notre
retour à Nice nous assistons au départ en gare de plusieurs dizaines de
migrants pour la destination de Marseille. Cédric les accompagne. Nous
apprendrons un peu plus tard que le train est stoppé à Cannes que
Cédric est en garde à vue et les migrants expulsés vers l'Italie. Le
lendemain matin, José relate ces faits sur la matinale de France inter
Quelques heures plus tard, il est informé que dans la cadre d'une
commission rogatoire ouverte par le procureur de Grasse il va être
auditionné. Lors de celle-ci il fait savoir qu'il ne fait pas appel à
son immunité parlementaire et qu'il assume tous ses actes en tant que
citoyen. Dans le même temps nous apprenons que la ferme de Cédric Herrou
est en cours de perquisition et que tous les migrants présents sont
embarqués. Tout cela se passe en France sur la Côte d'Azur a minima par
la volonté d'un préfet peu regardant sur le respect du droit. Des
forces de polices impressionnantes sont mobilisées pour harceler,
traquer des citoyens qui ne font que leur devoir de porter secours à
d'autre personnes en situation sanitaire et psychique fragile.
D'autres articles sur le même sujet sont à lire sur ma page Facebook.Lire aussi Le soutien des migrants, Cédric Herrou, mis en examen
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