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mercredi 5 juillet 2017

Les péripéties ahurissantes du simulacre de procès de Gdeim Izik. Et ce n'est pas fini !

 Un résumé pour ceux qui n'ont pas suivi les enchainements de ces simulacres de procès...

Le CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme au Sahara Occidental)  avait lancé une souscription  pour la défense des prisonniers politiques sahraouis qui  a permis de collecter près de 2000 €. Jean-Paul Le Marec remercie les participants et profite de ce courrier pour rappeler les péripéties de ce procès qui n'a pas encore abouti au nouveau procès.
  Le procès des prisonniers politiques sahraouis (PPS) du groupe de Gdeim Izik devant un tribunal militaire a été  cassé en juillet 2016 et renvoyé devant un tribunal civil de Rabat mais ils n'ont pas été libérés dans l'attente de ce nouveau procès qui s'est ouvert le 26 décembre 2016 à Rabat

            Les audiences ont eu lieu de décembre 2016 à juin 2017 (près de cinquante jours d’audition).

En liaison avec chaque audience, nous ( le CORELSO) avons organisé des rassemblements pour soutenir les prisonniers et demander leur libération. Ce procès, que le pouvoir marocain prétendait équitable est devenu une véritable mascarade : interruptions des avocats de la défense pendant leurs plaidoiries allant jusqu’à l’insulte en plein tribunal ; comparution de faux témoins (certains sont apparus plus de six ans après les faits) ; tortionnaires admis comme témoins ; partialité manifeste de la Cour et du président du tribunal ; interrogatoires sur la base d’aveux signés sous la torture (le Comité contre la torture de l’ONU a condamné le Maroc le 16 décembre 2016); réalisation d’expertises médicolégales truquées pour écarter les allégations de torture sans oublier les provocations permanentes devant le tribunal à l’égard des familles sahraouies venues soutenir les prisonniers.

  Comme l’a noté fort justement l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la tortue) : «  Il ne se trouve personne d’un tant soit peu honnête pour louer la qualité de la justice dans ce procès ».

            Le 16 mai, lassés par cette parodie de procès, les prisonniers et leurs avocat(e)s français, marocains et sahraouis ont décidé de ne plus participer à ce qu’ils ont estimé être un simulacre de procès. Les deux avocates françaises, Mes Olfa Ouled et IngridMetton, ont été privées de parole et expulsées de force du tribunal par les services de sécurité  (voir déclarations du barreau de Paris,
de l’ACAT  et de l’association des Avocats européens démocrates : http://plan-paix-onu.blogspot.fr/2017/05/proces-de-gdeim-izik-le-barreau-de.html



            Le 5 juin, le procès a repris et les prisonniers y ont été amenés de force (l’un d’eux a eu le poignet cassé). A l’audience suivante, le 15 juin, les parties civiles ont demandé la requalification des chefs de poursuite contre les accusés en atteinte à la sureté de l’Etat. Pour la défense, l’unique objet de cette requalification est de « présenter les militants de l’autodétermination(…) comme des terroristes ou des fomenteurs d’un état de guerre soutenue par des forces obscures et, à en croire la presse, un Etat étranger.. ». Le verdict devrait être rendu le 11 juillet.
 
    Jean-Paul Le Marec     0633436493



 

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