Lundi, 31 Juillet, 2017
Un
peu plus de 8 millions de Vénézuéliens ont voté dimanche en faveur
d’une Assemblée constituante malgré la violence déclenchée par une
opposition puissante disposant de moyens considérables financiers et
médiatiques soutenue par le gouvernement des Etats-Unis et la CIA. Un
succès pour le mouvement populaire et progressiste vénézuélien.
En
France et plus généralement en Europe, la tendance médiatique est à
l’acharnement contre le pouvoir en place à Caracas en procédant à une
manipulation de l’information. Les images des manifestations de la dite «
opposition » qui se traduisent généralement par des scènes de guerre
sont largement diffusées alors que les rassemblements chavistes sont
passés sous silence. On évoque plus de cent morts depuis le début des
affrontements en oubliant de préciser que des candidats à la
constituante et des militants chavistes ont été assassinés tandis que
les forces de l’ordre ont enregistré nombre de morts et de blessés. Les
médias des Bolloré, Drahi, Lagardère et ceux du « service public » ont
choisi leur camp : celui de l’extrême droite vénézuélienne.
Ils rejoignent ainsi les pires forces réactionnaires du continent
latino américain dans des pays qui osent remettre en cause le verdict
des urnes vénézuéliennes alors que ces mêmes pays se distinguent par la
corruption, le népotisme et les atteintes aux droits de l’homme. Je veux
parler du Mexique, du Pérou, de Panama, de l’Argentine et de la
Colombie.
Ce n’est pas au Venezuela que 45 étudiants ont été assassinés sans
aucune suite judiciaire, que les fosses communes débordent d’hommes et
de femmes martyrisés, que la misère et l’analphabétisme sévit dans tout
le pays, mais au Mexique.
Ce n’est pas au Venezuela que le rapport 2017 d’Amnesty relève la
multiplication de violences contre les femmes et les populations
indigènes, que l’armée et la police s’illustrent par des opérations
répressives dans le villages éloignés de la capitale, mais au Pérou.
Ce n’est pas au Venezuela que la finance internationale camoufle ses méfaits, mais au Panama.
Ce n’est pas au Venezuela que le pouvoir s’attaque aux grands mères
des disparus durant la dictature, que la répression s’abat sur le
mouvement ouvrier mais en Argentine.
Ce n’est pas au Venezuela que des centaines d’opposants politique
restent toujours emprisonnés malgré des « accords de paix », que des
militants de gauche sont assassinés mais en Colombie.
Le Venezuela n’a pas de leçon à recevoir de ces régimes corrompus
et fascisants. Son peuple doit, dans la paix enfin retrouvée, surmonter
lui et lui seul l’épreuve en cours.
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