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mercredi 13 septembre 2017

Maroc: RSF "profondément inquiet" après la condamnation d'un journaliste en appel


Par AFP , publié le , mis à jour à
Le rapport 2017 sur la liberté de la presse de Reporters sans Frontières, présenté le 26 avril 2017 à Paris 
Le rapport 2017 sur la liberté de la presse de Reporters sans Frontières, présenté le 26 avril 2017 à Paris
afp.com/PHILIPPE LOPEZ

 

 Rabat - L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est dit mercredi "profondément inquiète" après la condamnation en appel à un an de prison d'un journaliste marocain, en attente par ailleurs d'un autre procès.

Poursuivi pour "avoir incité à une manifestation interdite", Hamid Al Mahdaoui, directeur du site Badil.info, a vu sa peine initiale "multipliée par quatre", avec sa condamnation mardi par la Cour d'appel d'al-Hoceïma (nord) à un an de prison ferme, a rappelé RSF dans un communiqué. 
Après cette "peine nettement revue à la hausse", l'ONG a dénoncé un "verdict incompréhensible" et s'est dit d'autant plus "inquiète" que M. Mahdaoui "doit faire face à un deuxième procès pour +atteinte à la sûreté de l'État+". 

"La cour qui disposait de vidéos, avait en sa possession des preuves tangibles de son innocence", a affirmé RSF, appelant la justice marocaine "à abandonner les charges et à libérer au plus vite un journaliste qui, en se trouvant au coeur des événements, n'a fait que son métier". 


Toujours selon RSF, qui cite l'épouse du journaliste condamné, celui-ci a entamé une grève de la faim pour "dénoncer un procès inéquitable, la violation de la liberté d'expression et le non-respect des droits humains". 
Le 25 juillet, M. Mahdaoui avait été condamné en première instance à trois mois de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams (1.800 euros).  
Il avait été arrêté le 20 juillet à Al-Hoceïma, dans le Rif, puis jugé pour avoir appelé à prendre part à une manifestation interdite dans cette ville, épicentre d'un mouvement de contestation qui secoue depuis octobre cette région du nord du royaume.  
Il est poursuivi également pour "non dénonciation d'un crime portant atteinte à la sûreté de l'Etat", avec un procès prévu le 2 octobre. "Pour ce chef d'accusation, il encourt une peine allant de deux à cinq ans de prison ferme", s'est alarmé RSF. 
Très actif sur les réseaux sociaux, M. Mahdaoui est connu pour ses prises de position tranchées contre le pouvoir marocain et ses vidéos diffusées sur Youtube dans lesquels il commente l'actualité. Il a déjà fait l'objet d'une dizaine de plaintes, notamment pour diffamation. 

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