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vendredi 12 janvier 2018

Au Maroc la monarchie exerce un contrôle quasi total sur la presse


Le célèbre quotidien de Boston, The Christian Science Monitor, revient dans une enquête exhaustive, sur l’ampleur de la censure au Maroc où la monarchie exerce un contrôle quasi total sur la presse renforçant la tendance à l’autocensure.
Le gouvernement au Maroc utilise à cet effet de nombreux moyens pour "museler la presse : harcèlement, menace d’arrestation, amendes, suspension et boycott publicitaire", relève cette enquête subventionnée par Pulitzer Center on Crisis Reporting.
Washington, 09 jan 2018 (SPS) Le célèbre quotidien de Boston, The Christian Science Monitor, revient dans une enquête exhaustive, sur l’ampleur de la censure au Maroc où la monarchie exerce un contrôle quasi total sur la presse renforçant la tendance à l’autocensure.
Le gouvernement au Maroc utilise à cet effet de nombreux moyens pour "museler la presse : harcèlement, menace d’arrestation, amendes, suspension et boycott publicitaire", relève cette enquête subventionnée par Pulitzer Center on Crisis Reporting.
Le quotidien souligne que les quelques principes de liberté d’expression contenus dans le code de la presse de 2016 au Maroc ont été effacés par le code pénal révisé qui prévoit toujours des peines de prison à l’encontre des journalistes qui franchissent les lignes rouges.
Ces restrictions n’ont "pas laissé beaucoup de place à une couverture critique des questions influentes au Maroc", à l’instar de la contestation populaire menée par le mouvement Hirak, constate l’enquête, citant en cela le rapport de l’ONG américaine, Human Rigts Watch, sur la liberté de la presse au Maroc.
En conséquence de ces mesures, la majorité des journalistes pratiquent l’autocensure "pour échapper aux poursuites en justice", commente Abdelmalek El Kadoussi, professeur de communication à Meknès. La liste des sujets qui font l’objet d’autocensure s’est allongé ces dernières années pour intégrer de nouvelles lignes rouges.
"Désormais le roi et la famille royale ne sont pas les seules lignes rouges. D’autres institutions comme l’armée, la justice et le département de la sécurité le sont aussi", note el Kadoussi.
L’autocensure a eu "un effet sinistre" sur la presse et les citoyens, observe-t-il. Le lectorat traditionnel a diminué préférant recourir à l’espace numérique qui offre une plateforme moins contraignante pour la critique et l’investigation.

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https://www.spsrasd.info/news/fr/articles/2018/01/09/13010.htmlAthman Bouchama, 9 /1/2018

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