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samedi 1 septembre 2018

Nasser Zafzafi annonce une grève de la faim illimitée






Dans une vidéo publiée sur Facebook, le père du leader du Hirak annonce que son fils Nasser Zafzafi entame une grève de la faim illimitée pour dénoncer « les privations et humiliations » qu’il dit subir en détention. La prison locale réagit sur les conditions de détention, sans nier sa grève de la faim.

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Nasser Zafzafi Crédit: Yassine Toumi/TELQUEL

Le leader du Hirak rifain, Nasser Zafzafi, condamné à 20 ans de prison dans le cadre du procès des évènements d’Al Hoceima, a entamé une grève de la faim illimitée selon son père Ahmed Zafzafi. Ce dernier s’est exprimé dans une vidéo publiée le 30 août sur Facebook, et a réitéré ses propos à l’AFP.
Ahmed Zafzafi annonce que son fils ne prendra ni eau ni sucre. Selon le témoignage du père, cette grève a pour objectif de dénoncer « les privations et humiliations » qu’il dit subir en prison. La même source affirme que la figure de proue du Hirak est isolée « dans un cachot » où « il ne peut faire sa prière qu’en s’asseyant sur une chaise, la cellule étant trop petite. »
Dans la vidéo, le père informe que son fils a demandé à sa famille de ne pas essayer de le dissuader d’arrêter sa grève. « C’est une grève de non-retour », a déclaré Ahmed Zafzafi à l’AFP. Selon lui, son fils « est décidé à ne plus manger ni boire jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites ». Lesquelles se résument aux « droits dont bénéficient les autres prisonniers : qu’on le sorte de l’isolement en cellule individuelle et le mette dans une cellule digne où il puisse voir et parler » avec les détenus, a-t-il ajouté.


 La réaction de la prison
Dans un communiqué rendu public le 31 août, la direction de la prison locale d’Aïn Sebaâ 1 ne fait pas spécifiquement mention du cas de Nasser Zafzafi. Elle rapporte en revanche les « menaces » d’un groupe de détenus « de rentrer en grève de la faim ». « Ces comportements n’ont aucune relation avec les conditions de leur détention », affirme l’institution, ajoutant qu’elle continuera à maintenir l’ordre au sein de la prison et à assurer des conditions de détention conformes à la loi pour tous les détenus.
L’établissement pénitentiaire explique aussi avoir « répondu favorablement aux vœux des détenus dans le cadre des évènements d’Al Hoceima qui voulaient être regroupés dans un seul quartier ». La demande satisfaite, la direction de la prison se dit avoir été « surprise » que « certains détenus réclament le retour d’un autre détenu pour les mêmes motifs », celui-ci ayant été transféré « temporairement et en guise de mesure disciplinaire » vers une autre institution pénitentiaire.
Selon les responsables de la prison locale d’Aïn Sebaâ 1, le détenu en question, sans le nommer, avait commis une infraction en cellule et en salle de visite suite « au refus de la direction de l’institution d’une visite d’une personne avec laquelle il n’a aucun lien de parenté ».
La même source ajoute qu’elle a été également « surprise par la demande de certains détenus, réclamant d’être mis dans des cellules individuelles, contrairement à leurs premières demandes ».
(Avec agences)
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 Rachid Oufkir

A partir de la semaine prochaine, la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire prévoit d’entamer le transfert des détenus politiques rifains qui croupissent en prison à Casablanca, individuellement et par lots,
Achraf AL YAKHLOUFI a été transféré à Tiflet 2 après avoir annoncé son entrée dans une grève de la faim avec Nasser ZEFZAFI et Mohamed HAKKI.

Zoubir AL RABII a été transféré d'Aïn Aicha à Toulal (Meknès).

Des sources de droits de l’homme ont suggéré que la raison de cette mesure étaient les protestations successives des détenus, la dernière en date étant l’entrée de Nasser ZEFZAFI dans une grève de la faim avec deux de ses collègues pour protester contre leur détention.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle stratégie pour le directeur de la prison d’Okacha, de se débarrasser de ce qu'il considère comme des "problèmes" liés à ce "lourd" dossier dont les événements n'ont cessé depuis le transfert des détenus à la prison d’Okacha.

Une telle décision entraînera de grandes souffrances pour les familles des détenus, d’autant plus qu’elles parcourent plus de 1200 kilomètres par semaine pour rendre visite à leurs enfants. Cette décision entraînera aussi l'arrêt de la navette fournie par le Conseil régional des droits de l’homme une fois tous les 15 jours qui, à ce jour, a relativement limité les difficultés matérielles rencontrées par les familles.
Source alaoual.com


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