Les
droits ne sont toujours pas respectés par la France près de Vintimille
selon 6 ONG. Image d'illustration. / © Laurent Carre / MAX PPP
Lors
de son point presse mensuel, le procureur de la République Jean-Michel
Prêtre a annoncé qu'il lançait cette procédure. Il s'agit de faire la
lumière sur des infractions qui auraient pu être commises par la police
au détriment de mineurs étrangers isolés.
Les agents de la Police aux Frontières, en poste à Menton, ont-ils
commis des faux en écriture pour refouler les mineurs isolés en Italie?
Jean-Michel
Prêtre, procureur de la République à Nice, a annoncé lors de sa
rencontre mensuelle avec la presse, qu'il avait été saisi en
novembre dernier par la Ligue des droits de l'homme, le syndicat des
avocats de France (SAF) et trois élus, l'eurodéputée Michèle Rivasi
(EELV), le sénateur Guillaume Gontard (DVG) et la conseillère régionale
Myriam Laïdouni-Denis (EELV).
De possibles infractions selon le procureur
Dans
un document de vingt pages, trois cas de faux en écriture de la part
des policiers de manière à pouvoir refouler les mineurs vers l'Italie
sont notamment répertoriés par les élus, à l'issue d'une visite
d'observation à la frontière franco-italienne au printemps 2018.
Des cas de "retenues arbitraires" de mineurs, "plusieurs heures, parfois jusqu'à dix ou onze heures" dans les locaux de la police aux frontières (PAF) de Menton, y étaient également dénoncés.
Une enquête préliminaire ouverte
Ce
n'est pas une plainte mais une transmission à titre de révélation de
faits auprès du procureur. Pour certains faits, il y a des noms, des
dates, des faits avait analysé le procureur en
décembre, avant de déterminer quel service d'enquête saisir. Depuis mars
2017, le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc et ses
services ont été pris en défaut à plusieurs reprises par la
justice administrative pour le renvoi expéditif en Italie de migrants au
mépris du droit d'asile.
"Nous mettons un soin particulier à respecter le droit",
assurait pourtant ce dernier il y a un an, en réponse à des questions,
notamment sur la possibilité que les forces de l'ordre puissent
commettre des entorses à la légalité au vu du flot de procédures et du
nombre d'interpellations (une centaine par jour en moyenne depuis 2016
même si les chiffres ont diminué en 2018).
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