Alors
que la plupart des organisations internationales, instituts de
sondages et consciences nationales mettent en cause la détérioration
des secteurs clés comme l'éducation, la santé et l'emploi, dans les
mauvais résultats économiques du royaume du Maroc, ses dirigeants persistent à
travestir la réalité et vanter les chimériques mérites de leur
gouvernance.
Auto-satisfecit
Un
rapport du Fonds Monétaire Internationale (FMI) publié en début de
semaine, vient, encore une fois, de battre en brèche l'auto satisfecit
prononcé par le Chef du gouvernement marocain, Saâdeddine El Othmani,
le 31 janvier 2019, en Conseil de gouvernement et le 10 juillet 2019,
lors de son interview sur France 24. Il contredit également le contenu
élogieux du numéro spécial consacré au Maroc, par le magazine français
"Le Point".
Le
rapport en question pointe sèchement du doigt les conditions
socio-économiques désastreuses dans lesquelles se débattent les
populations. Parlant de bombe à retardement susceptible d’exploser à
tout moment, l’Organisation évoque une croissance économique indigente
et une aggravation inquiétante des inégalités sociales.
Le
rapport fait également allusion au niveau alarmant atteint par la
corruption et qui explique la rareté des investissements. Il met
également en cause l'absence de stratégie pour combattre le fléau et la
prééminence accordée par le régime à la loyauté aveugle plutôt qu’aux
compétences.
Propension à la manipulation et autisme sévère
Le
Maroc, ajoutent les auteurs du rapport, présente la ligne de crédit
accordée par le FMI, au cours de ces dernières années, comme une marque
de confiance. En réalité, les sept cent vingt millions (720.000.000) de
dollars qu’elle coûte au peuple marocain, est précisément la conséquence
d’un manque de confiance des institutions financières internationales
dans la fiabilité du pays et dans sa capacité à respecter ses
obligations et ses engagements.
Le
Fonds monétaire international (FMI), traditionnellement discret voire
silencieux, sur les errements de différents pays et gouvernements,
n’hésite plus à agonir Rabat, , évoquant les risques encourus et lui
reprochant ses performances médiocres, sa propension à la manipulation
et son manque d’écoute des signaux d’alarme, envoyés par les
consciences nationales préoccupées par la détérioration de la situation.
On le sait, la monarchie a sombré dans un déni absolu de ses travers qui confine à un autisme sévère. Le
roi, sa famille et sa cour pléthorique s'éprouvent dans une sorte
d'extraterritorialité matérielle et financière, s'exonérant de toute
gêne et se comportant en citoyens d'une richissime principauté,
dépensant sans compter les fruits de la prédation des richesses du pays
et celles de la rente dont ils bénéficient alors que des régions
entières du pays vivent au moyen-age.
Au début de l'été, quand l'USAID accordait au pays une aide
de quatre-vingt-quatorze millions (94.000.0000) de Dollars, destinée à
financer des projets sociaux, le souverain marocain s'offrait un yacht
au luxe indécent, à quatre-vingt huit millions (88.000.000) d'Euros à
bord duquel il cabote désormais sur la même côte méditerranéenne
qu'empruntent ses propres compatriotes fuyant la misère, à bord
d'embarcations de fortune, au péril de leur vie.
Pratiquement au même moment, l'ex-épouse du roi Salma Bennani débarquait en Grèce pour y passer ses vacances d'été à bord d'un yacht loué à six-cent mille (600.000) Euros, la semaine.
Auparavant, le Prince héritier s'était vu offrir un jet privé pour environ soixante-sept millions (67.000.000) de Dollars.
Enfin,
il y a ces deux nouvelles qui s'entrechoquent et ne lassent pas de
provoquer sinon la colère, du moins l'incompréhension des marocains.
En début de semaine, on apprenait que la France accorderait un prêt de cinquante-et-un millions
(51.000.000) d’Euros au Maroc, destinés à un projet d'eau potable dans
les provinces du Nord. Une initiative qui contribue à enfoncer un peu
plus, le pays dans la dette et qui ne manque pas de nous renvoyer à ce
don de plusieurs millions d'Euros du roi, en guise de contribution aux
travaux de rénovation après l'incendie de Notre Dame De Paris. Un don
qui aurait pu financer bien des projets au Maroc.
La cocotte-minute marocaine
Tant
le gouvernement marocain que les parlementaires sont murés dans un
silence complice, en raison du train de vie indécent qu'autorisent
leurs fonctions et qui n'a plus rien à voir avec celui d'un pays du
tiers-monde. Bien des dirigeants et des responsables ne semblent plus
avoir pour seule préoccupation, que leur enrichissement personnel, au
détriment de l’intérêt général. Ceux qui envoient leur famille
s’installer en Occident ne autisme sévèreétrangère, afin de se protéger d’une éventuelle explosion
sociale qui pourrait emporter le pays.
Les
observateurs étrangers s'accordent unanimement à penser que la
prochaine éruption sociale pourrait bien concerner le Maroc, en raison
de l'acharnement du Mohammed VI à ignorer la réalité. Une situation
qui rappelle, à plus d'un égard, celle qui prévalait en 1979, en Iran
où le Shah, en raison du même aveuglement, avait fini par perdre son
trône et quémanda des mois durant, l'hospitalité de l'Egypte, du Maroc
et des Etats-Unis.
La
cocotte minute marocaine qui bout depuis déjà bien assez longtemps,
pourrait bien exploser à la figure de ses cuiseurs. Mohammed VI qui en a
alimenté avec arrogance le feu, depuis plus de vingt ans, ne pourra
alors plus se prévaloir, comme son père le fit, que "force doit rester
à la loi", sous peine de ravager son pays !