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vendredi 2 août 2019

Ali Aarrass : sa vie en BD




Ali Aarrass : sa vie en BD




En 2019, toujours aucune preuve tangible de son inculpation et l’enfermement d’Ali Aarrass perdure.

Cette BD vise à sensibiliser le grand public sur le sort kafkaïen d’Ali Aarrass, Belgo-marocain emprisonné depuis plusieurs années dans les geôles marocaines.
Né à Melilla, enclave espagnole depuis 1497, il y grandit y étudie jusqu’à rejoindre adolescent, sa mère divorcée qui vit à Bruxelles. Bien que né sur un bout de territoire espagnol depuis plus de cinq siècles, Ali Aarrass ne bénéficie pas de la nationalité espagnole.
C’est la nationalité marocaine qu’il acquiert par les démarches administratives réalisées par son père. Il devient Belge dix ans après son arrivée, et des années de débrouille, entre emplois durs et peu qualifiés, et sport de haut niveau. Il se met à pratiquer l’Islam, se marie et fonde une famille et décide de retrouver son père à Melilla. Il y réside pendant plusieurs années et travaille entre Melilla et le Maroc.
En 2006, il est arrêté pour soupçon d’appartenance à un réseau terroriste. Il est conduit en prison en Espagne métropolitaine où il est enfermé successivement dans plusieurs prisons (Madrid, Jaén et Algeciras). Ali Aarrass ne cesse de clamer son innocence. Dépassé par cette spirale infernale, il enchaîne les grèves de la faim.
En 2009, son affaire jugée par le célèbre juge Baltasar Garzón, conduit à un non-lieu. Mais, Ali Aarrass persiste emprisonné. Le cauchemar aurait pu s’arrêter à cet imbroglio dramatique mais Ali Aarrass est extradé en 2010 au Maroc.
Il semblerait qu’il fallait trouver un coupable idéal dans ce contexte de lutte anti-terroriste mondialisée. Le pauvre Ali Aarrass devient victime de la gouaille des dominants bien pensants qui ont recours à de douloureuses séances de torture pour arriver à leur fin. Ali Aarrass  signe des aveux…
En 2012, Juan E. Méndez, le rapporteur spécial de l’Organisation des Nations unies sur la torture lui a rendu visite en prison, accompagné d’un expert médicolégal, qui a relevé des marques tendant à confirmer les allégations de torture. 
En 2019, toujours aucune preuve tangible de son inculpation et l’enfermement d’Ali Aarrass perdure.
Les grèves de la faim se répètent.
L’injustice subsiste.
Alors pourquoi lire cette BD ? 
Parce que se souvenir d’Ali Aarrass c’est lutter contre l’oubli et l’aider à survivre.
Parce que des femmes et des hommes se mobilisent depuis plusieurs années pour réclamer sa libération et multiplient des actions. 
Parce que toutes les petites résistances finiront par devenir une grande résistance internationale contre l’injustice, à l’image des gardiens de la prison d’Algeciras qui ont refusé d’extrader Ali Aarrass.


Ali Aarrass : sa vie en BD

En 2019, toujours aucune preuve tangible de son inculpation et l’enfermement d’Ali Aarrass perdure.

Cette BD vise à sensibiliser le grand public sur le sort kafkaïen d’Ali Aarrass, Belgo-marocain emprisonné depuis plusieurs années dans les geôles marocaines.
Né à Melilla, enclave espagnole depuis 1497, il y grandit y étudie jusqu’à rejoindre adolescent, sa mère divorcée qui vit à Bruxelles. Bien que né sur un bout de territoire espagnol depuis plus de cinq siècles, Ali Aarrass ne bénéficie pas de la nationalité espagnole.
C’est la nationalité marocaine qu’il acquiert par les démarches administratives réalisées par son père. Il devient Belge dix ans après son arrivée, et des années de débrouille, entre emplois durs et peu qualifiés, et sport de haut niveau. Il se met à pratiquer l’Islam, se marie et fonde une famille et décide de retrouver son père à Melilla. Il y réside pendant plusieurs années et travaille entre Melilla et le Maroc.
En 2006, il est arrêté pour soupçon d’appartenance à un réseau terroriste. Il est conduit en prison en Espagne métropolitaine où il est enfermé successivement dans plusieurs prisons (Madrid, Jaén et Algeciras). Ali Aarrass ne cesse de clamer son innocence. Dépassé par cette spirale infernale, il enchaîne les grèves de la faim.
En 2009, son affaire jugée par le célèbre juge Baltasar Garzón, conduit à un non-lieu. Mais, Ali Aarrass persiste emprisonné. Le cauchemar aurait pu s’arrêter à cet imbroglio dramatique mais Ali Aarrass est extradé en 2010 au Maroc.
Il semblerait qu’il fallait trouver un coupable idéal dans ce contexte de lutte anti-terroriste mondialisée. Le pauvre Ali Aarrass devient victime de la gouaille des dominants bien pensants qui ont recours à de douloureuses séances de torture pour arriver à leur fin. Ali Aarrass  signe des aveux…
En 2012, Juan E. Méndez, le rapporteur spécial de l’Organisation des Nations unies sur la torture lui a rendu visite en prison, accompagné d’un expert médicolégal, qui a relevé des marques tendant à confirmer les allégations de torture. 
En 2019, toujours aucune preuve tangible de son inculpation et l’enfermement d’Ali Aarrass perdure.
Les grèves de la faim se répètent.
L’injustice subsiste.
Alors pourquoi lire cette BD ? 
Parce que se souvenir d’Ali Aarrass c’est lutter contre l’oubli et l’aider à survivre.
Parce que des femmes et des hommes se mobilisent depuis plusieurs années pour réclamer sa libération et multiplient des actions. 
Parce que toutes les petites résistances finiront par devenir une grande résistance internationale contre l’injustice, à l’image des gardiens de la prison d’Algeciras qui ont refusé d’extrader Ali Aarrass.
Ne soyez pas complices, lisez et faites connaître le sort d’Ali Aarrass.


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