Boumerdès (Algérie),
27 juil 2019 (SPS) Le Premier ministre, Mohamed Wali Akeik a appelé,
samedi à Boumerdes, le Conseil de sécurité et le Secrétaire général des
Nations unies à l'impératif "d'assumer l'entière responsabilité" dans
la protection du peuple sahraoui désarmé, face à la politique "de
répression de l'occupant marocain".
Le peuple sahraoui subit "une réelle politique de répression
pratiquée par le régime d'occupation marocain, accompagnée d'une
campagne médiatique inique, d'un blocus intense contre les Sahraouis,
d'une confiscation des libertés et d'un pillage des ressources
naturelles", a déclaré le Premier ministre à l'ouverture de la 10ème
édition de l'Université d'été des cadres de la République arabe
sahraouie démocratique (RASD) et du Front Polisario.
Face à "ces pratiques répressives, nous demandons, aujourd'hui et
plus que jamais, de permettre à la Mission des Nations Unies pour
l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), d'exercer
son rôle qui lui sied dans la protection et la surveillance des droits
de l'Homme et l'établissement de rapports à cet effet et de ne pas
fermer les yeux sur les actes criminels perpétrés par le régime
d'occupation marocain dans la région", a-t-il soutenu.
Le Premier ministre a également insisté sur l'impératif de "faire
pression sur l'occupant marocain pour lever le blocus multiforme imposé
dans les territoires sahraouis occupés qui prive les Sahraouis de leurs
droits les plus élémentaires notamment la liberté d'expression, les
droits de manifester pacifiquement et de se déplacer".
Dans ce cadre, il a exhorté les Nations Unies à "accélérer la mise en
œuvre de ses engagements, en permettant aux Sahraouis de choisir leur
avenir et de jouir de leur droit à l'autodétermination à travers un
referendum libre, juste et régulier".
Lire l'article : www.elmoudjahid.com/fr/actualites/139892
Il a souligné par ailleurs la nécessité "d'agir, de toute urgence, en
vue de libérer tous les détenus politiques sahraouis dans les geôles
marocaines, y compris ceux du soulèvement du 19 juillet 2019, les héros
de +l'épopée de "Gdeim Izik+, les étudiants et tous les autres
prisonniers politiques sahraouis".
A cette occasion, le premier ministre a appelé l'occupant marocain "à
cesser immédiatement la spoliation des ressources naturelles du Sahara
Occidental" et "à respecter l'arrêt de la Cour de justice de l'Union
européenne (CJUE), du 21 décembre 2016, qui affirme que le Maroc n'a
aucune souveraineté sur le Sahara Occidental et que le consentement du
peuple sahraoui est une condition sine qua non dans chaque démarche
entreprise concernant son avenir et ses richesses".
Dans le même contexte, le chef du Gouvernement a mis en garde contre
"les manœuvres initiées au sein de l'UE, pour entraver l'application des
décisions de la CJUE, les pressions exercées par deux pays soutenant
l'occupation marocaine (sans les citer) et la spoliation des ressources
naturelles sahraouies, des actes en contradiction totale avec les
principes prônés par l'UE".
Il a mis en garde, également, contre "les dangers qui pèsent sur la
région du Maghreb, en raison des politiques adoptées par le régime
marocain", arguant que le Maroc contribue à la montée des tensions et à
la déstabilisation de la région toute entière, à travers le trafic de
drogues et le financement des groupes du crime organisé et des groupes
terroristes".
Dans un appel lancé au peuple marocain, le Premier ministre a affirmé
qu'"il est temps que les Marocains épris de liberté et les consciences
vives prennent conscience que les politiques d'annexion par la force, de
même que les aspirations expansionnistes et toute tentative de
confisquer les droits d'un peuple frère à la liberté et à
l'indépendance, adoptées par le régime marocain, sont vaines et vouées à
l'échec".
Il s'agit là, a-t-il poursuivi, de "tentatives désespérées de
détourner l'attention et de faire diversion aux crises structurelles
auxquelles le Maroc fait face".
Par ailleurs, le Premier ministre s'est félicité du "soutien
inconditionnel de l'Algérie à la cause sahraouie", et saisi l'occasion
pour saluer "les positions de principe de l'Union africaine (UA) et son
attachement à son rôle et à sa place de partenaire actif de l'Onu dans
le règlement de la question du Sahara Occidental, en tant que dernière
colonie en Afrique". (SPS)
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