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La
collusion du pouvoir français avec le régime marocain n'est pas un scoop
ou quelque chose à prouver, mais c'est un flagrant fait. Quelques
exemples pour dénoncer cette complicité qui renforce l'autoritarisme.
«Le
Maroc est une maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on
n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre», cette
incroyable déclaration datant de 2013 n'est pas anodine, elle résume à
elle seule la relation spéciale entre le pouvoir français et son
homologue marocain, et devinez son auteur, c'est Gérard Araud, l'ex
ambassadeur de la France aux États-Unis connu pour ses déclarations sans
langue de bois et ses réactions peu diplomatiques qui ont souvent
suscité de vives polémiques.
En
effet, cette relation spéciale fignolée par une poignée de l'élite
politico-médiatique française qui a des intérêts personnels, économiques
et politiques au Maroc est souvent basée sur la corruption. «Le Maroc
compte sur un impressionnant réseau de complicités étrangères, basé
souvent sur la corruption, le chantage et les prébendes. En France, il y
a Valéry Giscard d’Estaing, Hubert Védrine, Jacques Chirac, Jack Lang,
Nicolas Sarkozy et d’autres personnalités devenues de véritables
sentinelles au service du Maroc», note le journaliste Ali Lmrabet.
La principale mission de cette élite peu scrupuleuse est de soigner et
embellir l'image du régime marocain et couvrir ses brimades, ce qui
affaiblit le courant démocratique au Maroc. «Le problème, c’est que
cette influence affaiblit de nombreuses valeurs, comme la tolérance, le
respect des libertés individuelles, la séparation du politique et du
religieux… au profit des courants conservateurs, elle affaiblit le
courant démocratique et laïc dans son bras de fer avec les mouvements
conservateurs», analyse Omar Brouksi, l'auteur du livre "La République de Sa Majesté" qui qualifie également cette relation de «liaisons dangereuses».
«Cette
relation, très sophistiquée, rappelle la connivence qui existait entre
cette même élite française et le régime de Ben Ali. Souvenez-vous,
quand, au début de la révolution tunisienne, Michèle Alliot-Marie, alors
ministre des Affaires étrangères, avait proposé le savoir-faire
français à la police tunisienne «pour régler les situations
sécuritaires», relève Omar Brouksi.
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