Les deux cars spécialement affrétés transportent notamment Maxime Nicolle, alias « Fly Rider », et Juan Branco, proche du fondateur de WikiLeaks.
Par R.K. avec C.Ga. et C.Si. 20 octobre 2019
Les Gilets jaunes s'exportent à Londres. Non pas que les Britanniques, en plein flou autour du Brexit,
aient enfilé leur chasuble fluorescente pour demander plus de justice
sociale. Simplement, dimanche soir, près de 120 Français ont pris place
dans deux cars à Paris en direction d'outre-Manche pour aller soutenir,
lundi, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, actuellement détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.
Cet aller-retour express est notamment coorganisé par deux figures liées à la fronde sociale née de la hausse des prix à la pompe : Maxime Nicolle, alias « Fly Rider », et Juan Branco, dont le livre « Crépuscule » est un must read au sein du mouvement.
Décisions judiciaires attendues
Les
voyageurs ont pour projet de se rendre à une audience de justice qui
pourrait décider de la libération conditionnelle de Julian Assange,
interpellé en avril après sept ans passés réfugié dans l'ambassade d'Équateur.
Le
journaliste, qui risque jusqu'à 175 ans d'emprisonnement aux États-Unis
pour avoir divulgué sur son site des documents d’État
ultra-confidentiels, doit comparaître en personne. « La séance devrait
également servir à fixer une date pour une audience d'extradition »,
précise Juan Branco, conseiller juridique de l'homme en France.
Ses
soutiens, parmi lesquels on annonçait dimanche soir diverses
personnalités (un professeur d'université, un chanteur à texte classé à
droite, un ancien homme politique de centre-gauche…), prévoient
également de manifester devant plusieurs endroits symboliques.
« On est en train de détruire la vie d'un lanceur d'alerte »
Sont
notamment évoqués des lieux « décisionnels », comme le ministère de
l'Intérieur ou l'ambassade des États-Unis, mais aussi d'autres plus
touristiques comme Piccadilly Circus ou Covent Garden, afin de faire
entendre leur message à l'opinion. En mai, 80 soutiens avaient déjà
effectué un voyage similaire.
«
On est en train de détruire la vie d'un lanceur d'alerte, s'insurge
Maxime Nicolle, qui a mobilisé ses réseaux pour l'occasion. On essaye de
le faire taire en le mettant en prison. Nous, on veut se battre pour
l'intérêt collectif, pour mettre en lumière ce que font les élites. »
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