Par Solidmar, 11/11/2019
Pour protéger les richesses dont il s’approprie sur le territoire sahraoui, le
Maroc a entrepris de 1982 à 1987 avec l’aide de techniciens français, américains et
israéliens, la construction d'un mur de 2700 km qui scinde la population sahraouie et son pays en deux du nord
au sud. C’est la plus longue construction militaire
au monde.
Les Sahraouis l'appellent « mur de la honte », comme sont qualifiés tous les
murs qui scindent des peuples et leur terre en deux. 80% de la superficie du
Sahara Occidental, le très riche "pays utile", sont ainsi emmurés au seul profit
de l'occupant marocain.
Le Mur est truffé de mines antipersonnel et de bombes à
fragmentation, qui depuis le début du conflit entre le Polisario et le Maroc, ont coûté la vie à des milliers de victimes parmi les populations civiles, et des centaines de personnes ont dû
subir l'amputation. Le Front Polisario, avec
l'aide de l’ASAVIM a détruit 10 000 mines depuis 2005, côté territoires libérés. Le Maroc a refusé
d’en faire autant de son côté.
Le Mur est gardé en permanence par 100 000 soldats
marocains. A l’intérieur de ce "mur des sables” qui n’est
qu’extérieurement en sable, est installé un système hyper- sophistiqué de
défense. L’objectif ?
Faire taire les revendications d'autodétermination du peuple sahraoui et contrôler
près de 80% du territoire annexé. L’entretien de ce système couterait 4
millions de $ par jour, sommes qui seraient mieux employées à résoudre les
problèmes d’extrême pauvreté dans les villages de montagne des Atlas et du Rif
où la vie n’a guère évolué depuis le Moyen Age et où meurent chaque hiver des dizaines d'enfants de misère et de froid .
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