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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

samedi 28 décembre 2019

Rabat: le littoral menacé par une catastrophe écologique ?

Maroc Vidéo. Rabat: le littoral menacé par une catastrophe écologique ?





350.000 tonnes de résidus liquides toxiques risquent d’être rejetés en mer et polluer une grande partie du littoral, allant de Kénitra à Skhirat. Les élus de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD) viennent de mettre en garde contre cette menace écologique et dénoncent «une solution de facilité» adoptée par l’Etablissement de coopération intercommunale (ECI) dirigé par le PJD. 

C’est un secret de polichinelle. Rabat peine à se débarrasser de 350.000 tonnes de résidus liquides toxiques, composés de lixiviat, de métaux lourds et de déchets industriels qui dégagent une odeur nauséabonde et stockés dans la décharge d’Oum Azza.
Réagissant à cette menace, les élus de la FGD au Conseil de la ville de Rabat ont publié récemment un communiqué pour exprimer leur indignation.
Joint par H24info, le conseiller de la FGD Omar Hayani, a déclaré qu’il s’agit d’«un problème qui traine depuis des années» et que la ville est «en train d’en payer les conséquences».
La publication du communiqué de la FGD intervient quelques jours après les révélations choquantes du quotidien Al Massae à ce sujet.



Le journal a indiqué, dans son édition du lundi 16 décembre, que le rejet en mer de 350.000 tonnes de résidus liquides toxiques causerait des dommages irréparables sur le littoral et toucherait une vaste zone allant de Kénitra à Skhirat en passant par Mahdia, Salé, Rabat, Témara et Harhoura.

Mauvais débarras!

Aucune information ne circule sur ces liquides toxiques accumulés dans la décharge d’Oum Azza, et, selon le quotidien arabophone, les élus de l’opposition affirment tout ignorer, car ils ne sont pas représentés au niveau de l’ECI.
«Depuis quatre ans, on pose la question de manière récurrente sur l’odeur qui règne sur la ville et à propos du traitement de ce lixiviat, et on nous donnait des réponses du style “Ne vous inquiétez pas, c’est un problème en cours de traitement”», rappelle Hayani.
Ces liquides toxiques avaient déjà alerté les hauts responsables de la Wilaya de Rabat, les élus et les responsables de la société Pizzorno, en charge de la gestion du Centre de valorisation des déchets d’Oum Azza. Cette décharge qui s’étale sur plus de 100 ha dégage des odeurs nauséabondes très gênantes pourles riverains.
D’après la même source, l’Etablissement de coopération intercommunal (ECI) Al Assima présidé par le maire de Salé Jamaâ Mouâtassim a examiné la possibilité d’évacuer les déchets que le centre d’Oum Azza n’arrive toujours pas à traiter.

 
L’idée était d’évacuer les liquides toxiques concentrés dans les bassins de la décharge, par des camions-citernes qui devaient travailler jour et nuit.
Ces liquides doivent être mélangés avec les eaux usées pour baisser leur concentration en matières toxiques avant leur rejet en mer, indique la même source en précisant que ce procédé risque d’avoir des répercussions irréparables sur l’environnement et sur les richesses marines de la région.

Un plan avalisé par la Wilaya


D’après Al Massae, la Wilaya de Rabat a choisi de soutenir cette solution quelque peu radicale en faisant appel à des centres relevant de la société Redal chargée de la gestion de l’eau, l’électricité et l’assainissement de la capitale.
Cette démarche vise à préparer la signature d’un nouveau contrat de gestion déléguée de la décharge d’Oum Azza en 2020.
A noter que les ministères de l’Intérieur et de l’Environnement ont prévu un budget de 13 millions de dirhams pour se débarrasser de ce problème. «Aujourd’hui on est très inquiets de l’impact du déversement de ce lixiviat sur l’environnement marin. C’est un liquide qui contient des métaux lourds et qui est très infecté par différents types de bactéries», avertit Hayani en soulignant qu’«il y a plusieurs autres scénarios possibles qui étaient sur la table, notamment, le traitement biologique, l’osmose inversée, le séchage de lixiviat… Mais la tutelle a choisi d’opter pour la solution de facilité.»
Pour sa part le président de l’ECI Al Assima, Jamaâ Mouâtasim, n’a pas daigné répondre à nos sollicitations.

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