Le 21 mai el Sr
Ricardo Sanchez Serra venait de publier deux intéressantes articles sur
le Maroc et son lobbying aux Etats-Unis sur le Sahara Occidental, dans
deux quotidiens péruviens, La Primera et La Razon. Deux articles qui
semblent avoir suscité la préoccupation de l’ambassadrice marocaine à
Lima, Oumama Aouad que le journaliste free-lance péruvien d’ingérence
dans les affaires internes de son pays.
Etalé sur deux pages et alimenté de
plusieurs photos, l’article publié par La Primera sous le titre de
«Etats-Unis, Front Polisario et Sahara Occidental: La vérité » met en
exergue l’idée selon laquelle le soutien des Etats-Unis au Maroc
concernant le dossier du Sahara Occidental, entrave l’adoption d’une
solution en faveur au Polisario.
Dans cette optique, Sanchez Serra
rappelle que « durant la guerre froide tant les Etats-Unis que l’URSS
exigeaient l’appui inconditionnel et total à leur décisions politiques,
ce que le mouvement de libération du peuple sahraoui « Polisario» qui
combattait la colonisation espagnole et ensuite marocaine, a refusé de
faire. Il a payé très cher cette audace ».
En se basant sur la publication de «
Foreign Policy» parue en février 2014, Serra a indiqué que « le Maroc a
dépensé, aux États-Unis, 20 millions de dollars entre 2007 et 2013 pour
maintenir son lobbying et ses relations publiques à Washington ».
Il a ainsi affirmé que « les millions du
Maroc semblent avoir été utilisés efficacement, puisque les États-Unis
n’ont jamais exercé de pression sur le Royaume pour aller de l’avant
dans sa promesse de tenir un référendum sur l’autodétermination au
Sahara Occidental ».
Selon lui, « la politique étrangère des
États-Unis comme celle de la France et de l’Espagne, est fondée sur « la
realpolitik » par laquelle les principes sont abandonnées au profit des
intérêts pratiques, indépendamment de l’éthique, des valeurs et du
droit international ».
Dans ce sens, le journaliste a ajouté
que « c’est également le cas sahraoui où les préjugés ont prévalu grâce
aux lobbyistes marocains et leur millionnaire propagande, qui accusent
le Sahara Occidental d’être un état instable, non viable, sans
ressources avec une population minoritaire ».
Par ailleurs, il signale que «le
Secrétaire Général de l’ONU, a exhorté, sans succès, le Conseil de
Sécurité, à la nécessité d’assurer une surveillance indépendante,
impartiale et constante de la situation des droits de l’homme dans le
Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés de Tindouf».
Serra a ajouté que «cela a incité la
réaction du Roi du Maroc, qui a pratiquement menacé l’ONU de lui retirer
ce dossier, en l’avertissant de la nécessité d’éviter les approches
partielles sur le Sahara occidental ».
L’ancien président du comité de
solidarité saharaui-péruvien a publié, le même jour, un deuxième article
dans le quotidien péruvien La Razon, sous le titre «La torture et la
bestialité de l’Homme ».
Ledit article reprend le rapport
critique publié, à l’époque, sur le Maroc par l’association «Amnesty
International» sur les pratiques de la torture et les violations
quotidiennes des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.
Cet article est illustré d’une photo
reprise du site péruvien de l’association « Amnesty International» qui
représente un homme ligoté et recouvert du drapeau marocain.
Ainsi, rappelant que le Maroc figure
parmi les 5 pays sur lesquels s’est centré le dernier rapport de (AI)
dans le cadre de sa campagne « Stop Torture », le journaliste a révélé
que selon cette source «dans le territoire du Sahara occidental, occupé
par le Maroc, la torture et les mauvais traitements pratiqués dans les
postes de police et les centres de détention restent souvent impunis ».
Il a ajouté que «le Maroc est condamné
par toutes les organisations des droits de l’Homme dans le monde,
cependant, le Conseil de Sécurité de l’ONU, a évité de doter les Casques
Bleus de la MlNURSO des prérogatives de défense des droits de l’Homme
et ce malgré les recommandations du Secrétaire Général Ban Kimoon. »
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