samedi 1 février 2020

Maroc : Scandaleuses violations des droits économiques et sociaux des petits paysans et des professionnels forestiers.



Plaintes concernant le financement de projets d'investissement pour des dizaines de milliards de dollars, représentant des violations massives des droits économiques et sociaux des petits paysans et des professionnels forestiers marocains.
A messieurs :
 Le Secrétaire Général des Nations Unies
Le Secrétaire Général du Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies
Le Secrétaire Général de l'Organisation Internationale du Travail
Le Secrétaire Général de l'Union Marocaine du Travail
Le président d’Instance des Barreaux du Maroc
Le Procureur Général du Roi, Chef du Paquet Général à Rabat

Contre les banques suivantes :
Le Fonds Monétaire International
La Banque Mondiale
L'Agence Européenne de Développement
L'Agence Française de Développement
La Banque Africaine de Développement
La Banque Allemande de Développement
Le Fonds Saoudien de Développement
Le Fonds Abou Dhabi pour le Développement
Le Fonds Qatar pour le Développement


Le syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers, filière de l'Union Marocaine du Travail, considère que les banques ci-dessus sont impliquées dans des délits financiers qui sont autant de violations flagrantes des droits des petits paysans et professionnels forestiers du Maroc, ce qui a un impact grave sur le droit inaliénable à la liberté en démocratie, en particulier à la liberté d'expression, d'opinions et de protestations.
 Les militants syndicalistes, les militants des associations   droits humains, les journalistes, les blogueurs et tous ceux qui n'acceptent pas ces violations des droits humains, sont exposés à la répression et à la détention.

Les politiques financées par ces banques conduisent le peuple marocain à subir la dégradation à tous les niveaux des droits économiques, sociaux et culturels, malgré la disponibilité de leurs importantes qualifications économiques, suffisantes pour assurer la prospérité et l’accès à une vie décente à tous les Marocains. Mais l'intervention illégale de ces banques à travers l'adoption d'accords sans rapport avec le vrai développement des forces laborieuses, signés dans les salons et les couloirs des ministères qui ignorent l'intérêt du peuple marocain. De plus, aucune obligation légale contraignante de la part des signataires n'est stipulée en cas d’échec ou de  déséquilibres administratifs et financiers qui risquent d' avoir des impacts négatifs sur la vie de la population. Ce sont des accords illégaux, incompatibles avec le droit international et les  droits humains, sans respect de l'environnement, du développement et de la sécurité alimentaire qui exigent l’accès au droit à la terre en condition préalable à tout projet de développement dans le monde rural.
 Le résultat catastrophique de cette politique du profit de ces banques sur la vie du peuple marocain a été désastreux, se traduisant par la propagation de la corruption administrative et financière dans les ministères et les institutions de l'État, au mépris des libertés, ce qui  s'est manifesté par la répression de la révolte d’Al-Hoceima et d'autres soulèvements, et la détention politique de militants syndicaux de droits humains, des fils des petits paysans et des professionnels forestiers qui sont condamnés à des centaines d'années de prison, y compris des mineurs. En face ce cette répression, les auteurs des délits financiers  sont protégés par les partis politiques du gouvernement, ce qui ouvre la voie à l'exclusion, au pillage des biens publics et à l’investissement de ces fonds volés dans les domaines industriels et agricoles, persécutant les petits paysans et des professionnels forestiers expulsés de leurs terres collectives et privées, par la mafia foncière et les faux témoins.
Ces banques soutiennent les politiques de répression et d'intimidation contre le peuple marocain qui se bat pour le développement et de contrôle de ses richesses, et contre la corruption et le vol d'argent public investi dans des banques étrangères,  dégradant la vie des  citoyens contraints de payer des dettes sans fin !

On vous site les dossiers majeurs qui traduisent cette situation :

1- Le Cactus d'Ait Amran dans le sud du Maroc, planté illégalement à partir de documents falsifiés, sur 80 000 hectares de terres de petits paysans et de professionnels forestiers à Sidi Ifni, pillés par la mafia foncière. Ces projets conduisent aujourd'hui à une massive guerre biologique par le soi-disant insecte écarlate.


2- Le Safran de Taliouine dans la région du mont Siroua au sud du Maroc, dont les fonds sont affectés à  la maison du Safran/Bourse du Safran, exploitée par la mafia des commerçants du safran qui importent  du safran génétiquement modifié et le commercialisent comme étant originaire du mont Siroua, éliminant les caractéristiques génétiques du vrai Safran marocain, développé depuis des milliers d'années.


3- La Biosphère de l’Arganier au sud du Maroc, patrimoine humain universel reconnu par l'UNESCO, dont les forêts sont détruites dans la plaine du Souss, victimes de la guerre biologique par l’importation de la version génétiquement modifiée. En outre, la nappe phréatique se vide à cause  de plantations d’agrumes et de primeurs. 75% des exportations partent du Maroc vers l'Europe, ce qui représente aussi une  exportations de l'Eau !

4- Le cannabis dans le nord du Maroc, est exploité par la mafia de la drogue pour l'enrichir. Appelée le kif, la plante authentique de la région est soumise à la guerre biologique par l’invasion de plants génétiquement modifiés, importés afin de doubler la production estimée à 23 milliards de dollars chaque année ; et enfin, pour blanchir cet argent, le kif occupe les terres des petits paysans et professionnels forestiers dans les plaines du Maroc , tout en les persécutant : plus de 12 000 poursuites contre eux dans les brigades de la gendarmerie et les tribunaux.


5- Les palmeraies dans les oasis de Drâa Tafilat dans le Sud-est, occupées par la mafia foncière qui implante dans  leurs domaines la version génétiquement modifiée pour doubler la production provoquant une guerre biologique contre les palmiers d'origine bio-naturelle.


6- Les ressources minières :  phosphate, or, argent et autres minéraux dans les terres collectives des petits paysans et professionnels forestiers sont exploitées par des sociétés de transactions et le holding royal ; leurs revenus sont transmis à des banques étrangères.

7- La pêche maritime, occupée par des sociétés de transactions et des hommes d'État qui détruisent massivement les ressources marines, ce qui a une influence désastreuse sur la vie des petits pêcheurs, petits paysans sans terres, dépossédés de leur droit à la pêche, les empêchant  de profiter de produits alimentaires vitaux, dont les prix ont  été augmentés considérablement, dégradant le revenu individuel du citoyen marocain.


8- Le mont Siroua au sud, soumis à la destruction par la société canadienne Maya Gold qui exploite massivement la mine d’argent en polluant les eaux de son bassin qui alimentent le barrage Mokhtar Soussi, le barrage Aoulouz et le cours d'eau de la plaine du Souss où se trouve le centre d'agrumes et de primeurs exportés vers l'Europe.


9- Les forêts de Cèdres, près des lacs d'Aglamam Azgzadans le Moyen Atlas qui alimentent la vallée d’Om Rabi, le barrage Al Hansali, les plaines de Tadla et Doukkala, et les mines de phosphate. Ces richesses exploitées massivement par la mafia du bois et les grands propriétaires fonciers, détruisent cet environnement et dégradent la vie des citoyens dans les plaines du centre du Maroc. 


10- Les réserves du Drâa-Tafilalat, Souss-Massa, le Moyen Atlas et le Nord occupées par les Saoudiens, les Emirats et les Qataris qui en exploitent les biens publics tandis que les vrais propriétaires de ces terres,  paysans et forestiers, sont persécutés. Il faut signaler que ces réserves sont destinées à être transformées en bases militaires pour occuper notre pays de la même manière qu'au Yémen, en Syrie et en Libye.


11- Les professionnels forestiers, “les nomades” comme l'État les appelle, persécutés jusqu'à ce qu'ils deviennent des réfugiés dans leur propre pays n’ont pas de droit d'accès à la terre et se déplacent à travers les montagnes et les plaines à la recherche de pâturages pour leur bétail. Ils n'ont aucune aide financière de l’État bien qu'ils soient propriétaires des terres qui regorgent de ressources naturelles.


12- Les terres collectives Gsima Msguina à Agadir, subissent de graves violations des droits des petits paysans et professionnels forestiers, persécutés quotidiennement après avoir été expulsés de leurs terres occupées par la mafia foncière. Celle-ci occupe ses terres et y construit des palais pour diriger ses projets rapportant des milliards de dollars à travers la spéculation immobilière et le pillage des fonds publics. L’alliance des sociétés de transactions et des grands propriétaires fonciers investit ses fonds dans la construction d' hôtels cinq étoiles, de groupements immobiliers de l’agro-alimentaire et de  ventes de voitures. Alors que les ouvrier(e)s anciens paysans pauvres sans terres sont exploités dans ces projets dans des conditions proches de l’esclavage. Leurs enfants sont privés des droits les plus élémentaires : la santé, l'éducation, le logement et le travail.


13- Le projet "Nour Maroc" de l'énergie solaire dans le Sud-est,  considéré  comme grand projet évalué en milliards de dollars gagnés sur les terres des petits paysans et des professionnels forestiers qui sont persécutés et leurs protestations réprimées à Ouarzazate , Hollywood du Maroc et Sidi Ayad Midelt et centre des métaux précieux. les militants sont emprisonnés. Ces projets polluent le cours d'eau dans la région Drâa Tafilalet et l'eau du barrage Mansour Dahbi à Ouarzazate qui alimente la vallée de Drâa.

Situation catastrophique dans notre pays, résultats  de la politique de classe  qui a un impact grave  sur la vie des Marocains opprimés. Face à cette situation dramatique, une minorité de 70 familles fortunées grâce au pillage de leurs biens, exploite les paysans devenus ouvrier(re)s esclaves dans des projets d'investissements industriels et agricoles.

Le syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers, filière de l'Union Marocaine du Travail, condamne cette politique de classe qui écrase le peuple marocain. Il exige de désigner ceux qui exploitent ces richesses, d'arrêter la répression contre le peuple marocain et de libérer tous les détenus politiques et prisonniers d'opinion, en particulier ceux du Hirak d’Al-Hoceima.

Agadir le 31 janvier 2020

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