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dimanche 5 avril 2020

Cette pandémie aura eu le mérite de montrer le véritable visage du Makhzen.

Dès lors qu’il s’agit de deployer la force et montrer les muscles, il est en tête du hit-parade. On aura tout vu:
- Des blindés transport de troupes
- Des policiers en nombres et bien équipés
- Des agents d’autorité pléthoriques
Un déploiement dont on a pu à plusieurs reprises mesurer la propension à utiliser au moins la menace, sinon la violence, qui plus est devant les caméras de télévision acquises au régime. On se souviendra longtemps de ces salauds aspergeant à même le visage, les honnêtes citoyens terrorisés par le déploiement de force, d’un liquide inconnu, dont on ne saura jamais la composition.
Je ne parle même pas du gouvernement aux abonnés absents et dont le chef n’a du chef que l’étiquette et qui s’est fendu de déclarations irresponsables voire imbéciles comme prétendre que le Coronavirus était comme une simple grippe qui apparaissait puis disparaissait simplement. L’homme dans son ignorance et son incompétence crasses, oublia seulement de préciser qu’il pouvait entre-temps, engendrer des dizaines de milliers de victimes.
On ne peut évoquer cette épidémie sans parler du système sanitaire marocain qui, malgré le maquillage et les différentes mises en scène dont l’instrumentalisation de touristes français ou la visite guidée d’un couloir d’hôpital maquillé pour la circonstance, a montré ses véritables limites. Nous avons tous, un jour ou l’autre connu des moments dramatiques à côtoyer notre système hospitalier. L’épidémie a mis à nu la saleté, le dénuement et l’obsolescence des installations. Il a dévoilé l’incompétence, l’irresponsabilité et la désinvolture coupable de certains personnels médicaux.
Je ne parle pas de la couverture sanitaire qui ne concerne pas le Maroc inutile dont on ne sait rien à l’heure où ces lignes sont écrites. Tout comme le nombre de victimes du Covid-19 qui, comme vous l’avez sans doute constaté ne sont recensées que dans les grandes villes. Ça me renvoie à cette information dont la presse aux ordres du régime avait fait ses choux gras et la plus grande publicité : pour lutter contre le désenclavement, les autorités avaient mis à disposition de certains villages reculés des téléphones satellites, comme pour reprendre à leur compte cette boutade: “Dites-nous ce dont vous avez besoin, nous vous dirons comment faire pour vous en passer !”
Avez-vous remarqué la promptitude avec laquelle les autorités fondent sur tous ceux qui osent dénoncer sur la toile ou ailleurs et autrement, les errements et les manquements du régime et les failles de son système sanitaire victime de mauvaise gouvernance, de détournements et de corruption ? Elle est inversement proportionnelle à sa réaction lorsque la vie du citoyen lambda est en équation. Les militants rifains ont payé de leur liberté la dénonciation de ce qui précède.
A suivre !

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