BIR LEHLOU- Le Comité national sahraoui des droits de l'Homme (CONASADH) a exprimé sa vive préoccupation face au traitement cruel de l'occupation marocaine contre les prisonniers sahraouis en refusant de leur fournir le traitement médical nécessaire en cette période de propagation de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19).
Dans sa déclaration, reprise dimanche par l'Agence de presse sahraouie (SPS), le Comité a appelé le régime marocain à respecter les accords et traités internationaux pertinents et les exigences du droit international humanitaire et sa compétence dans les Conventions de Genève relatives à la situation des détenus du groupe Gdeim Izik, et le statut du Sahara occidental occupé en tant que territoire dans lequel le processus de décolonisation n'est pas achevé.
Le CONASADH a également appelé les autorités d'occupation marocaine à "se conformer aux exigences de l'article 6 de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, qui exige le procès des détenus civils par la puissance occupante dans le pays occupé, c'est-à-dire dans les territoires occupés du Sahara occidental, ainsi qu'aux exigences de l'article 67 du même traité qui oblige les autorités d'occupation à garder à l'esprit que l'accusé n'est pas un de ses ressortissants".
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Dans le même contexte, le Comité sahraoui des droits de l'Homme a réitéré sa "solidarité absolue avec la lutte, la constance et les positions des détenus du groupe Gdeim Izik face à la politique de vengeance de l'occupation marocaine".
Le Comité a, dans sa déclaration, lancé un appel à l'ONU, le Conseil de sécurité, ainsi que les organisations régionales (l'Union africaine, l'Union européenne et le Comité international de la Croix-Rouge) et les organisations internationales non gouvernementales, pour "intervenir d'urgence afin de protéger les prisonniers civils sahraouis dans les prisons marocaines contre les risques de contamination du Covid-19", ainsi pour "faire respecter les exigences du droit international des droits de l'Homme et droit international humanitaire mentionnés dans les Conventions de Genève".
Le président de la CONASADH, Abba Al-Hussein, a exprimé, lors de sa participation mardi dernier aux travaux de la 66e session de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, tenue par visioconférence, la préoccupation de son organisation face au danger que représente la propagation du coronavirus dans les territoires occupés de la République sahraouie, qui menace la vie de la population sahraouie vivant sous occupation, en particulier dans les établissements pénitentiaires du Maroc.
M.Al-Hussein a tenu "l'Etat marocain, pleinement responsable de la vie des prisonniers civils sahraouis", appelant la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples "dans le cadre de son mandat à intervenir d'urgence pour mettre fin aux souffrances des prisonniers civils sahraouis afin de les protéger et de les libérer".
Récemment, le Front Polisario a appelé à New York à étendre le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme, affirmant que la mission onusienne ne doit pas faire exception à cet égard.
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"Bien que le Conseil de sécurité inclue une composante droits de l’Homme dans les mandats des opérations de paix depuis 1991, la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) reste une exception à cet égard", a déploré le Polisario dans un communiqué diffusé à New York à l’occasion d’un débat au Conseil de sécurité sur les opérations de paix et les droits de l’Homme.
Le Front Polisario a souligné qu’après 29 ans de déploiement, la mission créée en 1991 pour veiller à l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, a failli non seulement à son mandat initial mais aussi à la protection des droits humains des civils sahraouis dans les territoires occupés.
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