Merien Naïli, 32 ans et sa soeur, 3o ans, sont parties le lundi 17 août 2020 de Grenoble. Elles ont fait deux haltes à Chambéry et Annecy pour finir sur la Place des Nations de Genève.
Voici le texte intégral de la pétition :
Les Nations Unies doivent cesser de déserter le conflit au Sahara Occidental!
En octobre 2020, le Conseil de sécurité des Nations Unies discutera du renouvellement de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO) pour la 47e fois depuis sa création en 1991. C’est la seule opération de paix active des Nations Unies créée après la fin de la Guerre froide sans mandat en matière de droits de l’homme et, par conséquent, elle n’est pas en mesure de surveiller les violations ni sur le territoire du Sahara occidental ni dans les camps de réfugiés en Algérie. Il n’a pas encore atteint l’objectif pour lequel il a été établi; permettre au peuple sahraoui de s’exprimer sur son avenir politique par le biais d’un référendum, comme il en a le droit en vertu du droit international.
Le Sahara occidental figure sur la liste des Nations Unies des territoires non autonomes à décoloniser depuis près de 60 ans. Elle est également la seule à ne pas avoir de puissance administrante inscrite sur la liste, obligée, en vertu de la Charte des Nations Unies, d’amener les peuples de ces territoires à une pleine autonomie gouvernementale, depuis que l’Espagne a renoncé à son devoir il y a 44 ans. Le peuple du Sahara occidental attend un référendum depuis près de 30 ans depuis que la MINURSO a été déployée à cette fin. De plus, aucun nouvel envoyé personnel n’a été nommé depuis son dernier titulaire de mandat, l’ancien président allemand Horst Kohler a démissionné en mai 2019. Dans ce contexte, comment le peuple sahraoui peut-il ne pas se sentir abandonné par l’ONU et la communauté internationale alors que les résolutions de l’ONU ne cessent de réaffirmer leur droit inaliénable à l’autodétermination? Combien de temps encore un peuple vivant sous occupation et dans des conditions difficiles dans les camps de réfugiés peut-il attendre que l’ONU fasse son travail?
Nous exigeons que l’ONU n’oublie pas le peuple du Sahara occidental, l’engagement qu’il a envers lui et la communauté internationale et la raison même pour laquelle il a été créé. Nous:
– Demander aux Etats membres de l’ONU d’exiger qu’un envoyé personnel auprès du Secrétaire général pour le Sahara occidental soit nommé immédiatement afin de relancer les négociations entre le Maroc et le Front POLISARIO, le représentant reconnu par l’ONU du peuple sahraoui;
– Demander aux États membres de l’ONU d’insister sur l’inclusion des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO, ce qui permettrait entre autres un contrôle impartial et indépendant des droits de l’homme sur le territoire et de demander des comptes aux auteurs de violations des droits de l’homme;
– Exiger que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et les procédures spéciales pertinentes du Conseil des droits de l’homme de l’ONU effectuent une visite sur le territoire et dans les camps de réfugiés afin d’évaluer la situation actuelle;
– Exigez du CICR de visiter les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines au seul motif qu’ils manifestaient pacifiquement pour défendre leur droit inaliénable à l’autodétermination.
Le droit international humanitaire et le droit des droits de l’homme sont à la base de tout processus de décolonisation légitime et pacifique. En fin de compte, les opérations de paix des Nations Unies doivent sauvegarder un droit humain fondamental, le droit à la paix, dont découle le reste des droits humains fondamentaux conformément à la résolution A / 71/189 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 19 décembre 2016. Il est logique que ils intègrent, explicitement ou non, des mécanismes de suivi des droits de l’homme. Le Sahara occidental doit cesser d’être le point aveugle des droits de l’homme de l’ONU; les droits de l’homme doivent être surveillés, protégés et promus!
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