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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

mercredi 24 février 2021

Situation des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé : Ghali appelle Joe Biden à intervenir pour protéger les civils sahraouis

20 février 2021

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a adressé jeudi une lettre au président américain, Joe Biden, l’appelant à intervenir en urgence pour protéger les civils sahraouis de «l’oppression» et de «l’intimidation» des autorités d’occupation marocaines.

Le président sahraoui a attiré l’attention de son homologue américain sur la situation «catastrophique» qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment à la suite de l’acte d’agression perpétré le 13 novembre dernier par le Maroc et qui a mis fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1991, ouvrant la voie à un conflit armé qui pourrait avoir «des conséquences désastreuses sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région dans son ensemble».

Au cours de ces derniers mois, «les autorités d’occupation marocaines ont pris d’assaut les maisons de nombreux civils sahraouis. Elles ont fait subir à ces militants des pratiques cruelles, inhumaines et immorales, notamment dans les villes occupées de Laâyoune, Smara et Boujdour», affirme le président sahraoui. Brahim Ghali a parlé, dans sa lettre, des «violences physiques et psychologiques que subissent la militante des droits humains Sultana Khaya et sa famille dans la ville occupée de Boujdour», signalant que le domicile de la militante est actuellement encerclé par la police d’occupation marocaine. Sultana Khaya a également été victime d’une agression de la part de policiers marocains générant de «graves blessures à la tête et à l’œil gauche», ajoute-t-il. Il a rappelé, en outre, que «Sultana Khaya avait perdu son œil droit après avoir été brutalement frappée par un policier marocain alors qu’elle participait à une manifestation étudiante pacifique sur un campus universitaire à Marrakech, au Maroc, le 9 mai 2007».

Les geôles du Makhzen

Par ailleurs, le président sahraoui a évoqué la situation «alarmante» des militants politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Il a invité le président américain à intervenir rapidement «pour mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et à assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent rejoindre leur patrie et retrouver leurs familles».

M. Ghali a appelé, dans sa lettre, le président Biden à annuler la décision de son prédécesseur, Donald Trump, au sujet de la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, proclamée le 10 décembre dernier. La lettre adressée au président américain fait suite à celle de mercredi envoyée au président de la l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, dans laquelle il l’invite ainsi que la communauté internationale à intervenir pour protéger les civils sahraouis contre la répression marocaine. La veille, il avait adressé un message au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans lequel il assure que le peuple sahraoui était «légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l’Etat d’occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient».

27 sénateurs américains écrivent à Biden

Il est à signaler en outre que 27 membres du Congrès américain, dont le sénateur Jim Inhofe, ont adressé une lettre au président Joe Biden lui demandant aussi de «revenir» sur la décision de son prédécesseur, Donald Trump, sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de réengager les Etats-Unis dans le soutien de la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental. «La décision abrupte du gouvernement précédent, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara occidental manque de visibilité, sapant des décennies de politique cohérente des Etats-Unis (…)», ont indiqué les sénateurs américains dans leur lettre envoyée au nouveau locataire de la Maison-Blanche. «Nous vous demandons respectueusement de revenir sur cette décision malavisée et de réengager les Etats-Unis dans l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui», ajoutent les 27 sénateurs américains.

Les signataires de la lettre rappellent que, «le sort du peuple sahraoui est dans l’incertitude depuis que les Nations unies ont adopté, pour la première fois, une résolution appelant à un référendum sur l’autodétermination en 1966». «La question des revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n’est pas nouvelle», ont-ils soutenu.

Ils soulignent, en outre, que «la Cour internationale de justice a rejeté ces allégations en 1975, déclarant clairement que les documents et informations fournis par le Maroc n’établissaient aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le royaume du Maroc». «Les Etats-Unis doivent au peuple sahraoui d’honorer notre engagement, d’aider à faire en sorte que le Maroc respecte ses engagements et de mener à bien ce référendum. Le peuple sahraoui mérite le droit de choisir librement son propre destin», ont conclu les signataires de la lettre.

 

 

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