Rachid Oufkir, 23/12/2021
Abdelkrim avec un combattant en position de tir derrière une mitrailleuse HOTCHKISS
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La lutte contre l'impérialisme espagnol a progressivement transformé une "harka" de résistants rifains en une armée régulière , permanente(près de 65 000 hommes), et cela a nécessité le développement d'une bureaucratie militaire, une chaine de commandement centralisé, de direction des opérations et des responsabilités identifiées.
En résumé, le Rif fonctionnait comme un État indépendant, une république fédérale indépendante et moderne, proclamée le 18 septembre 1921. Les soldats rifains modernes étaient bien formés. ils recevaient régulièrement leurs traitements.
En 1921 , on comptabilisait 30.000 soldats qui avaient des compétences techniques et entraînés au maniement de différents types d'armes de guerre modernes . Les troupes engagées étaient composées de différentes unités militaires notamment, l'Infanterie, la cavalerie, l'artillerie, le génie ( l'ensemble des techniques d’attaque et de défense des places, des postes, et de construction des infrastructures nécessaires aux armées au combat.), Les transmissions ( unité spécialisée dans la mise en œuvre des systèmes d'information et de communication militaires) une force navale , pris à titre de butin de guerre.
Pour information ; l'armement, les arsenaux de fusils et de munitions, des canons ( ex. Krupp ) les équipements, les véhicules, des chars , les ressources militaires rifaines étaient soit achetés soit pris à l'ennemi lorsqu'ils furent abandonnés
"À la tête de plusieurs harka regroupant chacune plusieurs milliers d’hommes, les chefs rifains croient avant toute chose aux vertus de la mobilité et de la rapidité. Bénéficiant d’une connaissance inégalée du terrain, leur tactique repose essentiellement en la multiplication de raids ponctuels et limités afin de rallier les tribus non encore soumises, tout en divisant l’effort des unités espagnoles. Farouches soldats et très bons tireurs, les combattants rifains battent les troupes espagnoles à plusieurs reprises (défaites de Dhar Abarran et d’Anoual en 1921, de Tizi 3ezza en 1924, etc.) et obligent ainsi l’armée espagnole à évacuer la région à la fin de l’année 1924, laissant les autorités françaises seules devant les revendications d’Abd el-Krim.
Face à la complexité géographique du Rif et à l’opiniâtreté des harkas rifaines, structurées et particulièrement bien armées, l’armée française est contrainte de revoir, dans l’urgence, sa conception, non seulement des opérations coloniales, mais également de l’appréciation de la technicité et en particulier de l’aviation".
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Gilles Krugler
Le colonel Paul Armengaud et l’émergence de l’emploi tactique de l’aviation (1925-1928)
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