Situation préoccupante de Hassan Dah et Hassin Zaoui également prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik.
Facebook : Amis de la République Sahraouie
| 17:52 (il y a 5 heures) | ||
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A Monsieur Aziz Akhannouch,Palais royal, Rabat Chef du gouvernement du Royaume du Maroc/ cg.gov.ma
Je vous écris pour vous faire part de ma vive préoccupation face aux mauvais traitements en détention infligés au militant sahraoui Mohamed Lamine Haddi. Il a dit à sa famille, lors d’un appel téléphonique, que le 15 mars 2022, cinq gardiens étaient entrés dans sa cellule, lui avaient asséné des coups de matraque et lui avaient coupé la barbe contre son gré au moyen d’une pince en métal. Il avait annoncé la veille aux surveillants qu’il envisageait de faire une grève de la faim les 16 et 17 mars pour protester contre ses conditions de détention et la privation de soins médicaux à son encontre, qui persiste malgré ses nombreuses demandes, ajoutant que si ses revendications n’étaient toujours pas entendues, il entamerait une grève de la faim illimitée le 18 mars.
Les coups assénés à Mohamed Lamine Haddi, manifestement infligés en représailles à son projet de grève de la faim, constituent une violation de son droit à la liberté d’expression, ainsi que des mauvais traitements à l’encontre d’un détenu. Les autorités ne doivent pas recourir à des mesures visant à punir des grévistes de la faim ou à les contraindre à mettre un terme à leur grève de la faim. Lors d’un appel téléphonique à sa famille le 21 mars, Mohamed Lamine Haddi a dit que les surveillants étaient revenus dans sa cellule les 17, 18 et 21 mars et l’avaient à nouveau battu à coups de matraque. Il présente un hématome sur le côté gauche du visage à l’endroit où il a été frappé, et les gardiens refusent de le laisser voir un médecin et obtenir des médicaments pour soigner ses graves troubles digestifs. Le 21 mars, il a dit aux surveillants qu’il voulait porter plainte auprès du procureur du roi pour les mauvais traitements infligés par les gardiens. Ils ont répondu qu’ils ne prendraient pas sa plainte et l’ont battu. L’appel téléphonique à sa famille le 21 mars n’a duré que quatre minutes au total, car les gardiens l’ont interrompu à deux reprises ; selon la sœur de Mohamed Lamine Haddi, à chaque fois qu’il commence à parler à ses proches des mauvais traitements que lui infligent les surveillants, ceux-ci coupent la communication.
Depuis le 17 septembre 2017, les autorités détiennent Mohamed Lamine Haddi et d’autres prisonniers de Gdeim Izik à l’isolement. Mohamed Lamine Haddi est seul dans sa cellule 24 heures sur 24, sans aucun contact avec les autres détenus. Les visites de son avocate, Olfa Ouled, et de sa famille sont interdites depuis mars 2020.
Je vous prie instamment de mettre fin aux mauvais traitements infligés à Mohamed Lamine Haddi, en soumettant leurs auteurs présumés à l’obligation de rendre des comptes, et de veiller à ce qu’il ne soit plus détenu à l’isolement. Je vous appelle également à lui permettre de recevoir immédiatement des soins médicaux adaptés, de communiquer régulièrement et sans entrave avec sa famille et son avocate et de veiller à ce que ses conditions de détention soient conformes au droit international et aux normes internationales.
Enfin, je vous engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour que Mohamed Lamine Haddi et les autres prisonniers de Gdeim Izik bénéficient dans les meilleurs délais d’un nouveau procès, équitable cette fois-ci, devant un tribunal civil ordinaire, conformément au droit international.
Veuillez agréer, Monsieur le Chef du gouvernement, l’expression de ma haute considération,...
envoyer : Monsier Aziz Akhannnouch, Chef du gouvernement du royaume du Maroc, Palais roral, Rabat. ema :cg.gov.ma
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