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vendredi 9 septembre 2022

Amnesty :Russie des lois pour réduire au silence les voix anti-guerre pour ses actions anti guerre / © Amnesty International Actualité Russie : des lois pour réduire au silence les voix anti-guerre Publié le 02.09.2022 Alors que la Russie poursuit sa guerre contre l'Ukraine, elle mène également une bataille sur le "front intérieur". Les cibles : les étudiants, avocats, journalistes, artistes s'exprimant contre la guerre en Ukraine. Beaucoup sont aujourd’hui en prison. Analyse de l’arsenal législatif déployé par le Kremlin pour faire taire les voix critiques. Dès les premiers jours de l’invasion russe de l'Ukraine, les autorités ont réprimé des milliers de manifestants pacifistes et se sont attaqués à de nombreux médias indépendants. Aller plus loin : Toutes nos enquêtes depuis le début de la guerre en Ukraine Très vite, le Kremlin a déployé de nouvelles lois afin d’incriminer toute voix critique remettant en cause le récit officiel imposé par le régime de Poutine. Résultat : des opposants politiques, artistes, journalistes et simples citoyens ayant exprimé publiquement leurs opinions sont aujourd'hui en prison. Nous appelons à leur libération immédiate et inconditionnelle. LES FAUSSES INFORMATIONS DU KREMLIN DEVIENNENT LA VERITÉ ABSOLUE En Russie, des dizaines de personnes risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement, voire davantage, pour avoir diffusé ce que les autorités qualifient de " fausses informations sur les forces armées ", un nouveau crime introduit dans la loi pour réprimer les personnes critiques de la guerre. Quelques jours après l'invasion, les membres de la Douma ont amendé un ancien projet de loi, et notamment introduit plusieurs articles criminalisant la diffusion de « fausses informations » concernant les forces armées russe ainsi que toutes les expressions d'opinions critiques à l'égard des autorités russes, de leurs actions et de leurs politiques. Article 207.3 concernant la "diffusion publique d'informations sciemment fausses sur l'utilisation des forces armées russes" Article 280.3 concernant les "actions publiques visant à discréditer les forces armées russes" Article 284.2 concernant les "appels à l'introduction de mesures restrictives contre la Fédération de Russie, ses citoyens ou ses entités juridiques" La loi a été promulguée par le président Vladimir Poutine et est entrée en vigueur le 4 mars 2022. Cette procédure éclair a empêché tout débat public sur les amendements et a démontré que les autorités ne toléreraient aucune critique de la guerre en Ukraine. Le 25 mars 2022, les législateurs ont encore modifié l'article 207.3 afin de criminaliser la "diffusion d'informations sciemment fausses", non seulement au sujet des forces armées russes, mais aussi de tout organisme d'État russe agissant à l'étranger. Comprendre l’article sur les fausses informations en Russie L'article 207.3 du Code pénal érige en infraction "la diffusion publique d'informations sciemment fausses, déguisées en messages véridiques, contenant des données sur l'utilisation des forces armées de la Fédération de Russie pour protéger les intérêts de la Fédération de Russie et de ses citoyens, et maintenir la paix et la sécurité internationales, ainsi que des données sur l'exercice par les organes d'État de la Fédération de Russie de leur autorité au-delà des frontières russes aux mêmes fins". La sanction comprend une peine d'emprisonnement de cinq à dix ans ou une amende de 3 à 5 millions de roubles (environ 50 000 à 83 000 euros).

 
 
Russie des lois pour réduire au silence les voix anti-guerre
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Vue de la prison de l'artiste russe Aleksandra Skochilenko, compositrice et artiste de Saint-Pétersbourg détenue depuis juin 2022 pour des actions anti guerre / © Amnesty International

Russie : des lois pour réduire au silence les voix anti-guerre

Alors que la Russie poursuit sa guerre contre l'Ukraine, elle mène également une bataille sur le "front intérieur". Les cibles : les étudiants, avocats, journalistes, artistes s'exprimant contre la guerre en Ukraine. Beaucoup sont aujourd’hui en prison. Analyse de l’arsenal législatif déployé par le Kremlin pour faire taire les voix critiques.

Dès les premiers jours de l’invasion russe de l'Ukraine, les autorités ont réprimé des milliers de manifestants pacifistes et se sont attaqués à de nombreux médias indépendants.

Aller plus loin : Toutes nos enquêtes depuis le début de la guerre en Ukraine

Très vite, le Kremlin a déployé de nouvelles lois afin d’incriminer toute voix critique remettant en cause le récit officiel imposé par le régime de Poutine. Résultat : des opposants politiques, artistes, journalistes et simples citoyens ayant exprimé publiquement leurs opinions sont aujourd'hui en prison. Nous appelons à leur libération immédiate et inconditionnelle.

LES FAUSSES INFORMATIONS DU KREMLIN DEVIENNENT LA VERITÉ ABSOLUE

En Russie, des dizaines de personnes risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement, voire davantage, pour avoir diffusé ce que les autorités qualifient de " fausses informations sur les forces armées ", un nouveau crime introduit dans la loi pour réprimer les personnes critiques de la guerre. 

Quelques jours après l'invasion, les membres de la Douma ont amendé un ancien projet de loi, et notamment introduit plusieurs articles criminalisant la diffusion de « fausses informations » concernant les forces armées russe ainsi que toutes les expressions d'opinions critiques à l'égard des autorités russes, de leurs actions et de leurs politiques.  

Article 207.3 concernant la "diffusion publique d'informations sciemment fausses sur l'utilisation des forces armées russes"

Article 280.3 concernant les "actions publiques visant à discréditer les forces armées russes"

Article 284.2 concernant les "appels à l'introduction de mesures restrictives contre la Fédération de Russie, ses citoyens ou ses entités juridiques"

 

 

 

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