Appel immigration
Gérald Darmanin a annoncé sur RTL la présentation, « à la rentrée de septembre », d’une loi pour lever « les réserves » législatives empêchant l’expulsion du territoire d’étrangers délinquants.
Il a dit « assumer une forme de double peine » pour les étrangers délinquants qui, en conséquence, une fois leur condamnaƟon effectuée seront expulsés, déclenchant les criƟques à gauche ainsi que d’associations antiracistes et l’ironie du RN qui estime qu’il « n’a pas les moyens » de l’appliquer». Leur compétition est lancée. Ne pas la briser donnerait une victoire aux racistes et aux néo-fascistes.
Préposé aux violences d’État et aux rapprochements avec
l’extrême-droite, le ministre de l’Intérieur – qui est aussi celui des Outremers (voilà revenu l’ordre colonial ?!) – fait du zèle. Tout cela s’accompagne d’une poussée de déclarations et d’actes isla-mophobes. Il l’a bien précisé : il souhaite retirer de cette loi la disposition selon laquelle un étranger arrivé en France avant l’âge de 13 ans n’est pas expulsable. Il a expliqué, pour sembler raisonnable, que cela ne s’appliquerait qu’en cas de « crimes et de délits graves ». Et, au nom du gouvernement Olivier Véran soutient que cela sera discuté à l’Assemblée nationale car, selon lui, c’est ce qui a été entendu lors des campagnes électorales.
Dans la même veine, nous voyons émerger un projet de loi anti-
immigration et une campagne anti-migrant·es. Menace également de restrictions sur le droit d’asile ; le gouvernement envisageant de supprimer la CNDA (Commission nationale du droit d’asile) au prétexte de « préciser » ce droit.
Le patron des sénateurs LR – Bruno Retailleau – s’est réjoui mercredi 27 juillet : dans la semaine du 10 octobre, un projet de loi sur l’immigration sera examiné en première lecture au Sénat. « Je l’avais demandé à la première ministre », s’est-il félicité. Tout cela s’accompagne d’une poussée de déclarations et d’actes islamophobes.
On sait bien qu’il s’agit de faire diversion par rapport aux revendications de justice sociale, de droit à la santé et de droit à l’éducation, mais, en même temps, de souder de bonnes relations avec l’extrême droite.
Pas de temps à perdre. Il existe des signes de mobilisation. Il faut lancer une campagne naƟonale de rentrée : « Non aux racistes, non aux discriminations ». Nous savons que, quels que soient les matraquages médiatiques, ce refus existe, plus fort que jamais, dans l’opinion, et en particulier dans les jeunes générations ouvertes sur le monde et sur les autres cultures....
... Nous devons faire échouer cette politique de calculs rances et
de cruautés démultipliées en lui opposant une logique de droits
humains et démocratiques égalitaires. Il s’agit de délégitimer les
pseudo-alternatives des diverses droites majoritaires électorale-
ment, de redonner sens au rassemblement urgent de forces en
quête d’une société solidaire, du local au planétaire. ....
L’intégralité de cet appel est à lire - et à cosigner - sur le site d’EN-SEMBLE! :
https://www.ensemble-mouvement.com/?p=4384
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire