Chers amis, chères amies, abonnés, adhérents, soutiens,
Nous n'abandonnerons pas.
Depuis
des années, les «autres», étrangers ou perçus comme tels, sont devenus
indésirables, voire dangereux. Aujourd'hui, contre celles et ceux
considérés différents d'un modèle imposé comme la norme, parce que venus
d'ailleurs, une seule réponse : la répression.
Contre
celles et ceux qui tentent de franchir la frontière à pied au péril de
leur vie, quand d'autres circulent impunément grâce à leur apparence ou
leur porte-monnaie bien rempli, des escadrons de gendarmes mobiles, des
policiers, et maintenant des militaires assistés par des drones, tout un
arsenal contre des personnes sans défense.
Contre
des manifestants qui défendent le droit au partage de l'eau et des
ressources naturelles que personne ne devrait pouvoir s'approprier, qui
défendent un avenir désirable pour tous et toutes, des forces de l'ordre
surarmées : 200 blessés à Ste Soline, dont certains mutilés.
Dans
tout le pays aujourd'hui, les enfants des immigrés d'hier hurlent leur
révolte contre le racisme d'État et la violence institutionnelle des
forces de « l’ordre » qui protègent surtout l’ordre établi. Jusqu'à
justifier un meurtre par l'expression « refus d’obtempérer ». Une arme,
encore, fût-elle légale.
Nous
ne dénonçons pas autre chose depuis des années et dans le rapport de
pratiques policières à la frontière. Les exilés d'aujourd'hui sont
confrontés au même racisme, au même rejet de l'autre, et à la même
exclusion. Et risquent eux aussi des blessures ou la mort dans la
montagne, sous couvert de légalité.
Alors
non, nous n'abandonnerons pas notre lutte pour le respect des droits
fondamentaux des exilés, ni contre la mise en place de lois toujours
plus répressives. Quel est le point commun entre un jeune qu'on abat
pour refus d'obtempérer et une association qu'on dissout pour
contestation ? Le même objectif : les faire taire, les réduire à néant.
En utilisant des armes « légales », qu'elles soient au poing des forces
de l'ordre ou législatives.
Mais
nous refusons d'obtempérer. Aux côtés des associations, collectifs et
mouvements qui défendent le droit, l'égalité devant la loi, et le droit à
décider de la société que nous voulons bâtir et léguer aux générations
futures, nous sommes toujours là. Nous nous battons pour une société
plus humaine, qui respecte la dignité de tous, pour plus de justice
sociale, plus de démocratie et pour la protection de notre
environnement. Nous vous présentons dans cette lettre d'infos nos
différentes actions pour défendre ces valeurs.
En vous remerciant d'être toujours à nos côtés,
Déterminée et indéfectiblement solidaire,
L'équipe de Tous Migrants
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