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Télégrammes

Trafic de bébés : un réseau criminel sous enquête
Les autorités européennes enquêtent sur des réseaux criminels exploitant des Marocaines pour la location d’utérus et la vente d’enfants. Deux suspects ont été arrêtés en Espagne, et des cliniques clandestines sont surveillées. Ces réseaux ciblent des femmes vulnérables, organisent des accouchements secrets et vendent les nouveau-nés sous fausses identités. Profitant de failles légales, ils transfèrent des femmes en Espagne pour des fécondations, utilisant des cryptomonnaies et des techniques avancées pour échapper à la surveillance.

dimanche 22 décembre 2024

Enquête pour corruption au Parlement européen (Qatargate/Moroccogate) : des journalistes et militants marocains demandent à être parties civiles

Cinq opposants au gouvernement marocain se sont constitués parties civiles devant la justice belge, estimant que l’ingérence et la corruption présumées au sein du Parlement européen ont empêché celui-ci de condamner avec conviction les atteintes aux droits humains commises par Rabat, rapporte le quotidien Le Soir lundi.

Agence Belga, 16/12/2024

Vasco Gargalo

Ces opposants sont Ali Reda Ziane, le fils de l’avocat Mohammed Ziane, 81 ans, ex-bâtonnier et ex-ministre des Droits de l’homme, condamné à trois ans de prison ferme au Maroc; le journaliste d’investigation Omar Radi, âgé de 38 ans, il a été condamné en 2021 à six ans de prison - gracié par le roi Mohammed VI, il a été libéré en juillet dernier - pour atteinte à la sûreté de de l’Etat, viol et attentat à la pudeur; Fouad Abdelmoumni, un économiste et militant des droits de l’homme, poursuivi pour avoir dénoncé sur les réseaux sociaux l’espionnage de personnalités françaises avec le logiciel Pegasus; Hicham Mansouri, journaliste ciblé par le logiciel espion Pegasus et condamné en 2015 à dix mois de prison - il vit aujourd’hui en France. Enfin, Soulaimane Raissoumi est lui aussi journaliste et critique du gouvernement chérifien, il a - comme Omar Radi - été condamné en 2021 pour "viol avec violence et séquestration" et gracié trois ans plus tard.

Ils ont mandaté l’avocat parisien Mohamed Jaite et sa consœur bruxelloise Delphine Paci pour porter leurs constitutions de parties civiles et donc les représenter devant la chambre des mises en accusation qui, à Bruxelles, a la charge de contrôler la légalité de l’instruction ouverte en 2022. La prochaine audience aura lieu le 7 janvier 2025.

Pour l’avocate Delphine Paci, « les plaignants se sentent préjudiciés par les actions d’ingérence menées par les inculpés et par les organismes grâce auxquels ils sévissaient - dont l’ASBL Fight Impunity - pour favoriser les politiques publiques menées par le Maroc. Les inculpés ont par exemple légitimé la répression faite à l’égard des parties civiles alors qu’elles s’exprimaient contre le régime et en faveur des droits humains ».


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