Le Parlement paraguayen a adopté une résolution soutenant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental après des rencontres en Israël.
JERUSALEM POST STAFF, 19/12/2024
Traduit par Solidmar
M. Ohana, fils d'immigrés marocains et défenseur des relations israélo-marocaines, a joué un rôle essentiel dans cette évolution. Lors d'une visite historique au Maroc en 2023, il a annoncé la reconnaissance par Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et a mis à jour la carte de son bureau pour refléter ce changement.
Lors de ses réunions avec les responsables paraguayens, Ohana a souligné l'importance du Maroc pour le Sahara occidental et a encouragé le Paraguay à aligner sa position sur la sienne. La résolution n° 796 réaffirme le soutien à la souveraineté du Maroc, demande à l'exécutif paraguayen d'adopter cette position dans les forums internationaux et souligne l'engagement en faveur de solutions pacifiques et légales.
Cette décision historique reflète l'approfondissement des liens diplomatiques entre Israël, le Paraguay et le Maroc et met en évidence leurs valeurs communes de paix et de coopération internationale.
NDLR SolidmarAmir Ohana, né en 1976 à Beer-Sheva d’um père né à Marrakech et d’une mère née à Ouazzane, est président de la Knesset depuis 2022 après avoir été Ministre de la Justice puis de la Sécurité intérieure dans les gouvernements Netanyahou 4 et 5.
Après avoir servi dans la police militaire, notamment dans la bande de Gaza, il a rejoint le bureau du procureur du district central au ministère de la Justice en tant que stagiaire, avant de poursuivre une carrière d’avocat pénaliste jusqu’à son intégration à la Knesset en 2015, après la démission de Silvan Shalom, ex-ministre israélien de l’Intérieur mis en cause dans une affaire de harcèlement sexuel. Il est le premier ministre israélien et le premier président de la Knesset a être ouvertement homosexuel. En 2011, il a cofondé au sein de son mouvement politique le groupe LGBT « Pride in Likud », dont il est le président depuis 2014.
Raúl Latorre, président du parlement paraguayen, a été le premier parlementaire latino-américain à se rendre en Israël depuis le 7 octobre 2023, exprimant un soutien inconditionnel à l’État juif. Il a transmis une résolution unanime de soutien à Israël adoptée par le parlement paraguayen. « Cette résolution exprime de manière significative le soutien sans équivoque de la nation paraguayenne au peuple israélien. Malgré la distance géographique qui nous sépare, notre amitié est plus étroite que jamais ; j'espère que votre prochaine visite en Israël se déroulera dans les meilleures conditions », a déclaré Ohana.
En outre, Ohama a souligné la force des relations bilatérales entre le Paraguay et Israël et a rappelé que l'inauguration prochaine de l'ambassade du Paraguay à Jérusalem est certainement l'une des occasions les plus attendues, affirmant qu'elle représente « la victoire des forces de la lumière sur les forces de l'obscurité ».
« Ensemble, nous disons à nos ennemis que nous sommes là pour rester, dans notre capitale éternelle et dans l'État d'Israël », a déclaré le président de la Knesset.
Le Paraguay fut l’un des 10 pays latino-américains à voter en faveur de la résolution 181 du 29 novembre 1947 des Nations unies sur le plan de partition de la Palestine. Il avait reconnu la RASD en février 2000, avait gelé la reconnaissance en juillet 2000, l’avait reprise en juillet 2008 et retirée en janvier 2014. Le 27 octobre 2023, il a fait partie des 14 pays qui ont voté contre la résolution de l'AG de l'ONU exigeant un cessez-le-feu à Gaza (120 pays avaient voté pour, 45 s'étaient abstenus). Le Paraguay a une population de 6 862 000 personnes, dont un millier sont juives et 220 000 d'origine arabe, principalement libanaise.En mai 1969, constatant l'échec des tentatives de déporter des Palestiniens vers l'Australie ou le Brésil, une réunion du Cabinet israélien avait secrètement approuvé « l'encouragement à l'émigration » vers le Paraguay de 60 000 Palestiniens des territoires conquis par Israël lors de la guerre des six jours de 1967. Le document, publié mardi 11 août 2020 par le rédacteur en chef de Kan News International, Eran Cicurel , décrit les engagements pris par chaque partie, notamment le financement des vols vers le Paraguay, une garantie de 100 dollars pour chaque Palestinien expulsé de la bande de Gaza et 33 dollars pour le gouvernement d'Asuncion pour chaque personne acceptée. Le dictateur paraguayen Alfredo Stroessner (au pouvoir de 1954 à 1989) garantirait aux réfugiés une résidence permanente et faciliterait les procédures pour qu'ils obtiennent la citoyenneté dans un délai de quatre ans. Le chef du Mossad, Zvi Zamir, a déclaré que la condition posée par le dictateur était que « ces Arabes musulmans ne soient pas communistes ».
Mais seules quelques dizaines de Palestiniens acceptèrent le deal, arrivèrent à Asunción, accompagnés par un agent du Mossad, qui leur promit de revenir quelques semaines plus tard, mais ils ne le revirent jamais et ne reçurent jamais les 100 dollars promis.
Un an après l'approbation du plan, le 4 mai 1970, deux jeunes Palestiniens armés, Khaled Derwish Kassab (21 ans) et Talal al-Demasi (20 ans), se sont introduits dans l'ambassade israélienne à Asunción avec l'intention de tuer l'ambassadeur, Benjamin Varon, mais ont fini par abattre Edna Peer, la secrétaire de l'ambassadeur et l'épouse du consul. Deux ans plus tard, un tribunal paraguayen a condamné les deux hommes, identifiés comme membres de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à 13 ans de prison. Cette attaque est entrée dans l'histoire comme la première action armée palestinienne contre une mission diplomatique israélienne dans le monde.
Ohana et Latorre en visite au kibboutz Kfar Aza, une des cibles de l’Opération Tempête d’Al Aqsa
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire