Le Maroc a extradé le mardi 17 décembre 2024, un Palestinien vers Israël. Nassim Khalibat, 21 ans, recherché par Israël, s'était réfugié au Maroc avant d’y être arrêté en janvier 2023, sur la base d’un mandat d’arrêt émis par les autorités israéliennes en décembre 2022. Un tribunal marocain avait validé cette demande en juin 2023. Les deux complices présumés de Khalibat avaient déjà été arrêtés et jugés à Nazareth. Nassim Khalibat risque une condamnation à 15 ans de prison.
Khalibat est accusé, avec son frère et un proche, d'avoir lancé une grenade sur un bureau du ministère de la Santé israélien à Nazareth le 8 novembre 2021, ne causant que des dégâts minimes et ne faisant aucune victime.
La demande d’extradition
israélienne, formulée en 2023, a été acceptée malgré l’absence d’un
accord formel entre les deux pays en matière d’extradition. Cependant,
les Accords d’Abraham, signés en décembre 2020 et ayant normalisé les
relations entre le Maroc et l’État sioniste, ont rendu cette procédure
possible.
Plusieurs organisations marocaines de défense
des droits humains avaient publiquement demandé aux autorités de ne
pas extrader le jeune Palestinien.
L’extradition de Nassim
Khalibat a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion publique
marocaine. Sur les réseaux sociaux, les questions se multiplient au
sujet de la coopération judiciaire, diplomatique et sécuritaire entre le
Maroc et Israël, dans un contexte où les autorités marocaines
pénalisent les mouvements de résistance contre la normalisation.
Un exemple marquant est celui
d’Ismail Lghazaoui, militant du mouvement BDS (« Boycott,
Désinvestissement, Sanctions »), condamné à un an de prison ferme pour
avoir dénoncé l’accostage à Tanger de navires transportant des armes
destinées à l’État sioniste.
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