Translate Traduire Traducir ترجمة

jeudi 19 décembre 2024

Une première : le Maroc extrade vers Israël un jeune Palestinien accusé de terrorisme

Le Maroc a extradé le mardi 17 décembre 2024, un Palestinien vers Israël. Nassim Khalibat, 21 ans, recherché par Israël, s'était réfugié au Maroc avant d’y être arrêté en janvier 2023, sur la base d’un mandat d’arrêt émis par les autorités israéliennes en décembre 2022. Un tribunal marocain avait validé cette demande en juin 2023. Les deux complices présumés de Khalibat avaient déjà été arrêtés et jugés à Nazareth.  Nassim Khalibat risque une condamnation à 15 ans de prison.

Khalibat est accusé, avec son frère et un proche, d'avoir lancé une grenade sur un bureau du ministère de la Santé israélien à Nazareth le 8 novembre 2021, ne causant que des dégâts minimes et ne faisant aucune victime.

La demande d’extradition israélienne, formulée en 2023, a été acceptée malgré l’absence d’un accord formel entre les deux pays en matière d’extradition. Cependant, les Accords d’Abraham, signés en décembre 2020 et ayant normalisé les relations entre le Maroc et l’État sioniste, ont rendu cette procédure possible.

Plusieurs organisations marocaines de défense des droits humains  avaient publiquement demandé aux autorités de ne pas extrader le jeune Palestinien.

L’extradition de Nassim Khalibat a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion publique marocaine. Sur les réseaux sociaux, les questions se multiplient au sujet de la coopération judiciaire, diplomatique et sécuritaire entre le Maroc et Israël, dans un contexte où les autorités marocaines pénalisent les mouvements de résistance contre la normalisation.

Un exemple marquant est celui d’Ismail Lghazaoui, militant du mouvement BDS (« Boycott, Désinvestissement, Sanctions »), condamné à un an de prison ferme pour avoir dénoncé l’accostage à Tanger de navires  transportant des armes destinées à l’État sioniste.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire