L’Association marocaine pour la protection des deniers publics organise, le 9 février à Marrakech, une marche nationale pour dénoncer la corruption et l’absence d’incrimination de l’enrichissement illicite. L’association s’oppose également à certaines dispositions du projet de code de procédure pénale, qu’elle juge susceptibles d’entraver la lutte contre les crimes financiers.
Le 9 février à partir de 11 heures, une “marche populaire nationale” aura lieu à Marrakech, au départ de Bab Doukkala. Le but est de protester contre la corruption de manière générale et particulièrement contre des dispositions du projet de code de procédure pénale, mais aussi contre l’absence d’incrimination de l’enrichissement illicite.
À l’initiative de cet événement, l’Association marocaine pour la protection des derniers publics qui a publié l’annonce le 18 janvier dernier.
À travers un communiqué,
l’association indique qu’elle considère comme une “démarche dangereuse” la
tendance actuelle à “fermer les dossiers liés à la corruption et à
l’enrichissement illicite sous prétexte de préserver la stabilité économique et
sociale, ce qui ne fait qu’encourager l’impunité et compromettre les
engagements internationaux du Maroc en matière de lutte contre la corruption”.
L’association exprime également
son “inquiétude” face au projet de code de procédure pénale, qui, selon elle,
“risque d’affaiblir la poursuite des crimes liés aux deniers publics et de
limiter le rôle du parquet en matière de lutte contre la corruption”.
Pour rappel, le texte a été
présenté par le ministre de la Justice à la commission de justice de la Chambre
des représentants, mercredi 22 janvier. Il contient des dispositions qui
limitent le droit d’ester en justice des associations de protection des derniers
publics.
La colère des associations
concernées a conduit à un premier sit-in en septembre 2024. La marche prévue le
9 février prochain vient consolider cette position de rejet vis-à-vis des
dispositions du projet de loi.
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