La situation dans le Rif marocain est de
plus en plus problématique. Il y aurait pas mal de personnes
emprisonnées et des cas de torture, selon les membres du comité Mohsin
Fikri, et sept personnes qui ont perdu la vie suite à une intervention
de la police l’année dernière dans le Rif. Ce comité se mobilise ce
mardi afin de sensibiliser les autorités européennes.
Selon Aissa Dmam, membre de ce comité, il est difficile de définir un chiffre exact de prisonniers : "Nous
avons 47 détenus à la prison centrale de Oukacha à Casablanca et nous
avons 13 mineurs à Nador. Il y a des chiffres officiels qui parlent de
400 personnes emprisonnées, mais réellement, dans les faits, ça dépasse
les 1000 personnes emprisonnées. Il y a des personnes qui ont déjà
retrouvé leur liberté" explique-t-il, interrogé dans Matin Première.
Selon lui, "ce sont purement des prisonniers politiques, mais le terme 'prisonniers' est peu quand on voit la manière dont ils ont été enlevés, de manière arbitraire, sans aucun respect des procédures de détention. Ce sont des personnes qui sont d’abord sorties spontanément pour réclamer leurs droits élémentaires, pour garantir un minimum de dignité et de vie humaine. Ce sont des droits élémentaires qu’ils réclament et on est dans une situation très délicate".
Il explique que "la contestation est toujours là, mais le problème est que la région vit sous un état de siège et d’embargo. Il y a des militaires et des policiers partout. Juste pour la ville d’Al-Hoceïma, les chiffres officiels parlent de 50 000 policiers, militaires, forces auxiliaires et toutes les autres forces de maintien de l’ordre. Pour une toute petite ville de 60 000 habitants, imaginez-vous la situation. Les gens n’osent même pas parler actuellement dans la région, surtout dans les régions d’Al-Hoceïma, d’Imzouren, de Beni Bouayach, de Tamassint et tous les villages environnants".
Le simple fait de s'exprimer comme il le fait sur les ondes d'une radio belge le met en danger, explique Aissa Dmam : "Si je retourne au Maroc, je pourrais effectivement risquer une arrestation immédiate".
Selon lui "comme ce mouvement citoyen a pris une ampleur populaire et comme toutes les couches de la société du Rif s’y sont intéressées de près, les gens se mobilisent de leur propre gré. Il faut un minimum d’organisation. Ce sont des droits élémentaires que réclament nos frères et sœurs là-bas et nous sommes ici pour les soutenir et porter leurs voix au niveau européen".
"Quand on voit la facture budgétaire qui est consacrée aux aspects sécuritaires, plus de la moitié des 21 revendications qui sont dans le dossier revendicatif de ce mouvement citoyen du Rif auraient pu déjà été résolues" conclut Aissa Dmam.
Selon lui, "ce sont purement des prisonniers politiques, mais le terme 'prisonniers' est peu quand on voit la manière dont ils ont été enlevés, de manière arbitraire, sans aucun respect des procédures de détention. Ce sont des personnes qui sont d’abord sorties spontanément pour réclamer leurs droits élémentaires, pour garantir un minimum de dignité et de vie humaine. Ce sont des droits élémentaires qu’ils réclament et on est dans une situation très délicate".
"Obligés de signer leurs procès-verbaux sous la torture"
"Presque tous les prisonniers d’Oukacha sont torturés et ont été obligés de signer leurs procès-verbaux sous la torture, l’intimidation et le harcèlement. Ils vivent actuellement des situations inhumaines à la prison d’Oukacha. Même le leader Nasser Zefzafi est isolé dans sa cellule depuis maintenant presque neuf mois dans une section à part. Ça veut dire qu’il n’a aucun contact avec aucune autre personne et très peu de membres de sa famille ont le droit de le voir" poursuit Aissa Dmam.Il explique que "la contestation est toujours là, mais le problème est que la région vit sous un état de siège et d’embargo. Il y a des militaires et des policiers partout. Juste pour la ville d’Al-Hoceïma, les chiffres officiels parlent de 50 000 policiers, militaires, forces auxiliaires et toutes les autres forces de maintien de l’ordre. Pour une toute petite ville de 60 000 habitants, imaginez-vous la situation. Les gens n’osent même pas parler actuellement dans la région, surtout dans les régions d’Al-Hoceïma, d’Imzouren, de Beni Bouayach, de Tamassint et tous les villages environnants".
Le simple fait de s'exprimer comme il le fait sur les ondes d'une radio belge le met en danger, explique Aissa Dmam : "Si je retourne au Maroc, je pourrais effectivement risquer une arrestation immédiate".
"Une situation invivable"
"Ici en Europe, on essaie de sensibiliser l’opinion publique européenne à notre situation qui est très délicate. Là-bas, nos frères et sœurs du Rif vivent et traversent une grave crise sur tous les niveaux : social, économique, etc. C’est une situation en tout cas invivable. On est aussi là pour dénoncer toutes les violations des droits de l’homme qui se passent là-bas et dans tout le Maroc" dit-il encore.Selon lui "comme ce mouvement citoyen a pris une ampleur populaire et comme toutes les couches de la société du Rif s’y sont intéressées de près, les gens se mobilisent de leur propre gré. Il faut un minimum d’organisation. Ce sont des droits élémentaires que réclament nos frères et sœurs là-bas et nous sommes ici pour les soutenir et porter leurs voix au niveau européen".
"Quand on voit la facture budgétaire qui est consacrée aux aspects sécuritaires, plus de la moitié des 21 revendications qui sont dans le dossier revendicatif de ce mouvement citoyen du Rif auraient pu déjà été résolues" conclut Aissa Dmam.
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