Des militants des droits de l’homme tirent la sonnette d’alarme
La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les
prisons marocaines a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de santé des
prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles
marocaines, en raison des conditions de leur détention et la poursuite
des grèves de la faim illimitée entamées par des détenus depuis plus
d’un mois, selon l’APS, citant la presse sahraouie de jeudi.
Celle-ci a rapporté que les prisonniers politiques sahraouis Abdel
Mawla Al Hafedi et Mohamed Dada ont entamé une grève de la faim de plus
de 38 jours, ainsi que leur camarade Ali Chargui, qui en est à son 27e
jour de grève de la faim, protestant contre les conditions de leur
détention dans les prisons marocaines.
L’Association de protection des prisonniers sahraouis a appelé toutes
«les institutions et organisations internationales de défense des
droits de l’homme à faire pression sur l’occupation marocaine pour
qu’elle mette fin à sa politique arbitraire contre les prisonniers
politiques sahraouis».
Plusieurs prisonniers politiques sahraouis avaient entamé une grève
de la faim illimitée pour dénoncer les conditions de détention
difficiles dans les prisons d’occupation marocaines, notamment les
prisons d’Aït Melloul et Tata.
Les organisations internationales militant en faveur des droits de
l’homme au Sahara occidental occupé avaient dénoncé à maintes reprises
les «conditions inhumaines» imposées aux prisonniers politiques
sahraouis au Maroc, notamment ceux faisant partie du groupe de Gdeim
Izik, placés à l’isolement et privés de tous leurs droits fondamentaux.
Récemment, deux organisations non gouvernementales (ONG) française et
suisse, activant dans la promotion et la défense des droits de l’homme,
avaient déposé une plainte devant l’Onu pour «violation des droits de
l’homme à l’égard des prisonniers politiques sahraouis».
Des rassemblements ont été également organisés par les militants des
droits de l’homme et des représentants de la communauté sahraouie
établie à l’étranger, notamment en Europe, pour alerter les décideurs
européens sur la situation «critique» des prisonniers sahraouis détenus
au Maroc et exiger leur libération.
Les défenseurs de la cause sahraouie ont adressé des «appels urgents»
aux Etats membres de l’Union européenne, aux organisations de défense
des droits de l’homme et aux partis politiques pour «préserver la vie de
ces Sahraouis en danger de mort».
Vendredi, les forces d’occupation marocaines ont empêché, à
l’aéroport d’Al Ayoun occupée, deux avocats espagnols d’entrer sur le
territoire. Il s’agit de Pablo Jiminez Franco et Ana Sebadtian Gascon.
Ils devaient assister au procès du prisonnier politique sahraoui
Khalihene Al Fek.
Ce n’est pas la première fois que les autorités d’occupation
marocaines refusent délibérément l’entrée au Sahara occidental ou
procèdent à l’expulsion des délégations étrangères et d’observateurs
sympathisants avec la juste cause du peuple sahraoui pour l’indépendance
du Sahara occidental.
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