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dimanche 2 septembre 2018

Prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines

Des militants des droits de l’homme tirent la sonnette d’alarme

01 septembre 2018


La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de santé des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines, en raison des conditions de leur détention et la poursuite des grèves de la faim illimitée entamées par des détenus depuis plus d’un mois, selon l’APS, citant la presse sahraouie de jeudi.
Celle-ci a rapporté que les prisonniers politiques sahraouis Abdel Mawla Al Hafedi et Mohamed Dada ont entamé une grève de la faim de plus de 38 jours, ainsi que leur camarade Ali Chargui, qui en est à son 27e jour de grève de la faim, protestant contre les conditions de leur détention dans les prisons marocaines.
L’Association de protection des prisonniers sahraouis a appelé toutes «les institutions et organisations internationales de défense des droits de l’homme à faire pression sur l’occupation marocaine pour qu’elle mette fin à sa politique arbitraire contre les prisonniers politiques sahraouis».
Plusieurs prisonniers politiques sahraouis avaient entamé une grève de la faim illimitée pour dénoncer les conditions de détention difficiles dans les prisons d’occupation marocaines, notamment les prisons d’Aït Melloul et Tata.
Les organisations internationales militant en faveur des droits de l’homme au Sahara occidental occupé avaient dénoncé à maintes reprises les «conditions inhumaines» imposées aux prisonniers politiques sahraouis au Maroc, notamment ceux faisant partie du groupe de Gdeim Izik, placés à l’isolement et privés de tous leurs droits fondamentaux.


Récemment, deux organisations non gouvernementales (ONG) française et suisse, activant dans la promotion et la défense des droits de l’homme, avaient déposé une plainte devant l’Onu pour «violation des droits de l’homme à l’égard des prisonniers politiques sahraouis».
Des rassemblements ont été également organisés par les militants des droits de l’homme et des représentants de la communauté sahraouie établie à l’étranger, notamment en Europe, pour alerter les décideurs européens sur la situation «critique» des prisonniers sahraouis détenus au Maroc et exiger leur libération.
Les défenseurs de la cause sahraouie ont adressé des «appels urgents» aux Etats membres de l’Union européenne, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux partis politiques pour «préserver la vie de ces Sahraouis en danger de mort».
Vendredi, les forces d’occupation marocaines ont empêché, à l’aéroport d’Al Ayoun occupée, deux avocats espagnols d’entrer sur le territoire. Il s’agit de Pablo Jiminez Franco et Ana Sebadtian Gascon. Ils devaient assister au procès du prisonnier politique sahraoui Khalihene Al Fek.
Ce n’est pas la première fois que les autorités d’occupation marocaines refusent délibérément l’entrée au Sahara occidental ou procèdent à l’expulsion des délégations étrangères et d’observateurs sympathisants avec la juste cause du peuple sahraoui pour l’indépendance du Sahara occidental.

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