opinion
Le
5 avril, la Cour d'Appel de Casablanca a condamné 42 opposants
politiques pacifiques à des peines allant jusqu'à 15 ans de prison pour
Nabil Ahmjiq, Ouassim Boustati et Samir Ighid et 20 ans de prison pour
Nasser Zafzafi, les leaders de la contestation populaire du Rif.
Les médias
occidentaux ont relayé cette information sans qu'elle ne fasse scandale,
ni ne soulève une quelconque indignation mondiale. Seules quelques
organisations de défense des droits humains, comme HRW ou Amnesty, ont
parlé d'un verdict choquant.
Pourtant il y a des raisons de s'indigner de cette mascarade de justice et de ces peines ahurissantes infligées à de parfaits innocents. Les prévenus n'ont commis aucun délit. Les manifestations dans le Rif n'avaient pour but que de réclamer plus de justice sociale dans un pays où l'écart entre extrême richesse et extrême pauvreté est abyssal. Les manifestants réclamaient des hôpitaux, du travail et une Université dans leur région maintenue dans un état de sous-développement par le régime depuis des décennies. La légitimité des revendications était évidente. Les moyens d'actions irréprochables. Le Hirak marocain a été bien plus pacifiste que les Gilets jaunes français. Même pas un incendie du Fouquets à déplorer.
Ces gens n'ont rien fait d'autre que d'exprimer leur désaccord avec la dictature, leur envie de justice et leur ras-le-bol des élites et de la corruption. Ce sont des prisonniers d'opinion.
Où sont tous les défenseurs de la sacro-sainte liberté d'expression? Avons-nous vu des hashtags #je suis Zafzafi? La condamnation des militants marocains est passée dans une indifférence totale.
Pourtant il y a des raisons de s'indigner de cette mascarade de justice et de ces peines ahurissantes infligées à de parfaits innocents. Les prévenus n'ont commis aucun délit. Les manifestations dans le Rif n'avaient pour but que de réclamer plus de justice sociale dans un pays où l'écart entre extrême richesse et extrême pauvreté est abyssal. Les manifestants réclamaient des hôpitaux, du travail et une Université dans leur région maintenue dans un état de sous-développement par le régime depuis des décennies. La légitimité des revendications était évidente. Les moyens d'actions irréprochables. Le Hirak marocain a été bien plus pacifiste que les Gilets jaunes français. Même pas un incendie du Fouquets à déplorer.
Comme il n'y avait rien à reprocher aux opposants politiques, mais que le régime voulait les voir en prison, les leaders ont été accusés de "complot contre la sécurité de l'Etat". On se demande bien ce que cela signifie concrètement. Les autres simples participants ont été condamnés à 5 ans de prison pour "participation à une manifestation interdite".
Ces gens n'ont rien fait d'autre que d'exprimer leur désaccord avec la dictature, leur envie de justice et leur ras-le-bol des élites et de la corruption. Ce sont des prisonniers d'opinion.
Où sont tous les défenseurs de la sacro-sainte liberté d'expression? Avons-nous vu des hashtags #je suis Zafzafi? La condamnation des militants marocains est passée dans une indifférence totale.
La
dictature marocaine soigne bien son image et la royauté plait aux
médias. Résultat: le bruit des bottes marocaines est étouffé par le
silence de nos pantoufles occidentales.
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