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jeudi 18 avril 2019

La CONASADH condamne la détention arbitraire d'un militant sahraoui


La CONASADH condamne la détention arbitraire d'un militant sahraoui
BIR LEHLOU (Territoires sahraouis libérés)-14/4/2019

 La Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH) a condamné dimanche la détention arbitraire du militant politique sahraoui Ali Salem Buyemaa Saaduni par les forces marocaines, appelant à sa libération immédiate et sans conditions.
Dans un communiqué publié dimanche, repris par l'agence de presse sahraouie SPS, la CONASADH a demandé "la cessation des représailles et la répression déclenchée contre les citoyens sahraouis dans les zones occupées du Sahara occidental".
En ce sens, elle a également appelé à "la libération immédiate et sans conditions de tous les militants et prisonniers politiques sahraouis, l'annulation de tous les procès et de révéler le sort de tous les Sahraouis disparus et d'ouvrir le territoire occupé de la République sahraouie aux médias et aux observateurs internationaux afin qu'ils puissent vérifier la situation des droits de l'Homme dans ces territoires occupés constamment violée par l'Etat d'occupation marocain".
La Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme s'est déclarée "profondément préoccupée par l'état de santé préoccupant de plusieurs prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, en raison des répercussions des grèves de la faim qui se sont succédées pour protester contre les mauvais traitements et les pratiques abominables contraires à la loi et les conventions internationales".
L'ONG sahraouie a exprimé son soutien et sa solidarité envers tous les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim et à leurs familles.
La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déploré les restrictions imposées par le Maroc à la liberté de mouvement de son envoyé personnel, Horst Köhler, et de la Minurso,regrettant que l’émissaire onusien n’ait toujours pas accès aux interlocuteurs locaux dans les territoires sahraouis occupés.

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"La Minurso n’a pas accès à des interlocuteurs locaux à l’ouest du mur de sable, ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité", écrit le secrétaire général dans son rapport final sur la situation au Sahara occidental, transmis au Conseil de sécurité 
M.Guterres explique que ce blocage imposé par le Maroc a empêché la mission onusienne de "s’acquitter de cette partie de son mandat qui consiste à prêter assistance" à M. Kohler.
Plus grave encore, "ces restrictions n’ont fait que s’aggraver pendant la période considérée, et ceci alors même que mon envoyé personnel demandait à mon représentant spécial de l’aider à maintenir des contacts avec certains interlocuteurs locaux", s’est indigne le secrétaire général de l’ONU.
L’ONU ajoute que "l’image d’impartialité de la mission onusienne est compromise par le fait que le Maroc continue d’imposer aux véhicules de la Minurso de porter des plaques d’immatriculation marocaines" à l’ouest du mur de sable contrairement à l’accord de principe conclu avec le gouvernement marocain en 2015.
Les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la Minurso (Mission de l'Onu pour l'organisation du référendum au Sahara occidental) pourraient être évoquées mercredi lors de la première séance de discussion que consacre le Conseil de sécurité à la mission onusienne avant la prorogation de son mandat prévu fin avril.


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