Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (ALPS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions de l’armée de l’occupation marocaine le long du mur de la «honte», a indiqué lundi le ministère sahraoui de la Défense.
«Les unités de l’ALPS ont ciblé également lundi les positions de retranchement des forces de l’occupation dans la zone de Benkaret (secteur de Smara), la région d’Afririna Benkaret (secteur de Smara) et la zone de Kelb Adhlim (secteur de Techla)», a précisé le communiqué n°103 du ministère sahraoui de la Défense répercuté par l’agence de presse sahraouie (SPS).
Les unités de l’armée sahraouie ont, ajoute la même source, réussi à détruire un camion Animogo, l’un des bulldozers de l’armée d’occupation.
Les forces de l’occupation marocaines se vengent, quant à elles, en instaurant un climat de peur et de répression dans les villes du Sahara occidental occupé.
Revenant justement sur la situation désastreuse des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, le défenseur sahraoui des droits de l’homme, Hammadi Ennasri, a indiqué lundi que l’attachement du peuple sahraoui à son droit à l’autodétermination «a fait perdre la raison au makhzen». Hammadi Ennasri a affirmé que la répression exercée par les forces marocaines et leurs violations flagrantes des droits de l’homme n’entameront pas la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la lutte pour mettre fin à l’occupation.
Depuis la reprise par le peuple sahraoui de la lutte armée, en réaction à la violation flagrante par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, les forces d’occupation marocaines ont intensifié la répression contre les civils sahraouis et contre les défenseurs des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, a déclaré à la presse Hammadi Ennasri, à partir de la ville de Smara occupée. «Les forces de sécurité marocaines imposent un blocus militaire sur les villes sahraouies occupées, à travers une présence massive des forces de sécurité et l’interdiction d’accès aux médias, aux observateurs internationaux et organisations des droits de l’homme», a-t-il dit, faisant état d’une dégradation sans précédent de la situation des droits de l’homme.
La RASD fête ses 45 ans
A signaler que les festivités de célébration du 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ont débuté lundi à Dakhla, dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. Le responsable du secrétariat national du Front Polisario, Khatri Addouh, le wali de Dakhla, Mrabih El Mami, des membres du gouvernement sahraoui ainsi que des autorités étaient présents au lancement de ces festivités, qui se tiennent dans une conjoncture sensible, marquée par la reprise de la lutte armée contre l’occupation marocaine.
Une fois l’emblème sahraoui hissé pour marquer le début des festivités commémorant l’événement, le wali de Dakhla a prononcé une allocution dans laquelle il a souligné que «le peuple sahraoui est prêt pour cet important événement, d’autant que les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie poursuivent leurs victoires contre l’occupation marocaine le long du mur de la honte». Pour le wali de Dakhla, la célébration par le peuple sahraoui du 45e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie «démontre qu’il demeure résistant et qu’il poursuit son parcours de libération jusqu’au parachèvement de sa souveraineté nationale à travers tout le territoire de la République sahraouie».
La proclamation de la République sahraouie le 27 février 1976 a été «une réponse légitime», qui a porté un sérieux coup à un complot international ourdi contre le peuple sahraoui, a indiqué SPS, ajoutant que la proclamation de la République sahraouie constitue le couronnement des réalisations et acquis pour lesquels a milité le Front Polisario, le représentant légitime et unique du peuple sahraoui, pour arracher l’indépendance et la souveraineté.
Les États-Unis vont continuer à soutenir le processus onusien
Les États-Unis vont continuer à soutenir le processus onusien en vue d’une solution «juste» et «durable» au différend de longue date au Sahara occidental, a affirmé lundi le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price. «Ce que nous avons dit reste globalement valable» au sujet de la question du Sahara occidental, a déclaré Ned Price, précisant «qu’il n’y a aucune mise à jour pour le moment». «Nous continuerons à soutenir le processus des Nations unies pour mettre en œuvre une solution juste et durable à ce différend de longue date» entre le Maroc et le Front Polisario, a ajouté le porte-parole du département d’Etat américain, lors d’un point de presse, en réponse à une question sur la position de la nouvelle administration américain quant au conflit au Sahara occidental. Il a indiqué que les Etats-Unis vont également continuer «d’appuyer le travail de la Minurso pour surveiller le cessez-le-feu et prévenir la violence dans la région». Le 10 décembre dernier, l’ex-président américain, Donald Trump, avait annoncé reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste. Cette proclamation a été dénoncée aussi bien aux Etats-Unis que par la communauté internationale, qui a rappelé son caractère illégal et a invité le nouveau locataire de la Maison-Blanche, Joe Biden, à revenir sur cette décision «unilatérale». APS