Qui est le détenu politique Said Oba Mimoun ? D’où vient-il ?
Son grand-père, Sidi Ayad,
fondateur de la ville antique, douar Sidi Ayad, est découvreur de la
mine d’or à Ahouli au 17ème siècle. Il a fondé la ville, la Zawiya,
l’ancienne école et a exploité la mine.
Son grand-père Sidi Ayad, avait fondé la
ville antique dans une zone stratégique de la vallée. Après la
découverte de la mine d’or, il est devenu riche. Tout l’or recueilli
pendant un an fut et sa ville fut détruite. Les
membres de sa famille sont devenus des
nomades, la frontière est restée une source de conflit entre tribus.
Le conflit de la question des frontières,
déclenché par la décision administrative imposée par l’État en 2012
l’approuvait, et la lutte des paysan-nes de Sidi Ayad pour récupérer les
10 000 hectares perdus est déclenchée.
Son grand-père, le dernier de ses
ancêtres, est à la fin du 19ième le leader défenseur du territoire de
la tribu Sidi Ayad. Il a été soumis à la torture au cours de sa vie et a
été mainte fois arrêté et traîné sur le dos, les mains
ficelées et tiré à cheval. Il était toujours sur le point de se battre
contre les ennemis, les autres tribus, pour le droit à la terre, a déclaré
le militant Said Oba Mimoun qui lutte dans l’esprit de Sidi Ayad,
grand-père.
Sa vie :
Said Oba Mimoun est né en 1986 et n’a
pas terminé ses études, comme tous les enfants de Sidi Ayad,
privés d’école. Il a arrêté ses études en première année du secondaire,
branche scientifique, bien qu’il fût intelligent et supérieur en
mathématiques. Il s’est marié et a trois enfants.
Il a travaillé très tôt dans le secteur de la construction de bâtiments et a appris la technique de l’électricité de bâtiment.
Il a fondé une petite entreprise et a travaillé avec des grandes entreprises en maintenance dans plusieurs villes du Maroc.
En 2012, il avait organisé les
manifestations des paysan-nes de Sidi Ayad contre la décision
administrative menée par l’État pour occuper leurs terres collectives et
a été opprimé à cause de ses manifestations où un paysan a été arrêté.
Il a conduit la lutte des paysan-nes contre l’occupation de 4500
hectares de leurs terres par le projet Noor 4.
Depuis cet événement il est attaché à la
question de la terre et a fondé l’association de développement agricole
des paysan-nes de Sidi Ayad, pour plus s’organiser.
En décembre 2016, il s’est intégré au
sein du Syndicat Paysan et a été chargé du dossier foncier. Depuis lors il est
contrôlé par l’État et s’efforce de prouver l’identité des paysans de
Sidi Ayad en tant qu’habitants autochtones appartenant à la tribu Ait
Marghad.
Il est devenu l’esprit conscient des
paysan-nes de Sidi Ayad et parmi ses paysans, y compris ses frères, il est
le seul à avoir une culture qui a peut-être dépassé son niveau d’étude.
J’ai toujours pensé qu’il était passé par l’université.
Trésorier adjoint du bureau régional du
Syndicat Paysan de Midelt. Le dossier de Sidi Ayyad, qui portait avec
lui est l’axe de la lutte syndicale paysanne à Midetl où il a pu former
un consensus des paysan-nes autour de lui. Ils avaient participé au
sitin-in nationale du Syndicat Paysan le 28/12/2017 devant le parlement,
symbole de la lutte syndicale et Sidi Ayad à la lumière du retard des
autorités régionales.
Il avait déjà organisé plusieurs
manifestations, des sit-in, marches populaires et des rassemblements au
nom du Syndicat Paysan en 2017 pour défendre ce dossier, et a contribué lors de plusieurs réunions syndicales nationales à Midelt à la question de la
terre.
La participation des paysan-nes de Sidi
Ayad au sit-in nationale devant le parlement et le Conseil national au
siège régional de l’UMT, à Rabat le 28/12/2017, est forte. Après cet énorme événement
dans la vie du Syndicat Paysan, les manifestants de Tamtatouchte ont
été attaqués et 12 paysan-nes ont été arrêtés, poursuivis et condamnés,
dont le détenu politique Zaid Tkriout, secrétaire général provincial du
Syndicat Paysan à Tinghir.
Il a participé à plusieurs manifestations
de protestation, de mutilation et d’ingérence en faveur des détenus
politiques de Tamtatouchte, et a assisté à l’audience en appel des
détenus au tribunal d’Ouarzazate, représentant le Syndicat Paysan comme
membre du comité administratif. Après la décision du jugement approuvant
le même procès de condamnation, il a contacté le juge, le responsable
du corps, se demandant pourquoi cette fausse décision, le juge a répondu
: Je ne suis qu’un exécuteur des ordres. Il a mainte fois déclaré cette
position du juge au cours des activités syndicales.
Afin de limiter son mouvement, qui a
perturbé les autorités de Midelt et l’opportunisme au sein du Syndicat
Paysan, un complot a été lancé contre lui par la mafia de la carrière.
Il possédait une carrière à travers un contrat avec la commune de
Mebladane et un employé de l’agence des bassins hydrographiques,
l’accusant de l’avoir insulté le 18/04/2018 avec de faux témoins de la
mafia des carrières et condamné à 4 mois de prison ferme. C'est son premier
procès à cause de sa lutte pour le droit des paysan-nes de Sidi Ayad à
la terre.
Au cours de son arrestation, il était
audacieux avec le procureur dans une question à son adjoint pour la
vraie raison de son arrestation, qui a lui répondu : Vous êtes opposé au
projet du Roi.
Après sa sortie de prison, il a été menacé à plusieurs reprises par les
autorités, la gendarmerie et le parquet pour avoir exercé des
représailles à son encontre.
A déclaré ses incidents lors de
plusieurs réunions et activités syndicales.
Son affaire a été entachée par les luttes du Syndicat Paysan pour la
libération des détenus de Tamtatouchte, jusqu’à ce qu’il pense que nous
avons négligé son dossier. À plusieurs reprises il m’avait signalé cette
suggestion.
Et, peut-être que sa récente
arrestation, donnera au Syndicat Paysan la bonne foi de ses militants à
son égard !
Il a trouvé dans le Syndicat Paysan un
vaste stade pour développer ses capacités de combat et, bien qu’il n’ait
pas participé au premier congrès du Syndicat Paysan ainsi que ses
camarades paysan-nes où il est détenu et les paysan-nes de Sidi Ayad ont
été absentés, il a participé à plusieurs activités et en
premier la cérémonie de l’accueil du Détenu politique Zaid Takrayout le
11/01/2019 à Tinghir et a été honorécomme détenu politique.
Il a participé à plusieurs activités
organisées en coordination avec l’Association Attac Maroc à Agadir, à
Beni Mellal, et à Sidi Ayad, a organisé le sit-in ouvert des paysan-nes de Sidi Ayad du 22 février
2019 au 10 mars 2019 pour leur droit à la terre. Il a pleuré lors de
l’arrêt de cette événement, qui a été levé par une décision des
paysan-nes. Il connaît la manœuvre des autorités et leurs fausses
promesses, mais il a obéi à la décision de la majorité, malgré son
incapacité à croire les fausses promesses de l’État. Il a
participé à la tente des femmes paysannes à Tamtatouchte, à l’occasion
de 8 mars, organisée par le Syndicat Paysan les 15, 16 et 17 mars 2019
et portant le dossier de Sidi Ayad.
Le matin du 18 mars 2019 à 10H :20, en
se préparant à l’organisation de l’assemblée générale des paysan-nes, au
siège de leur association, qu’il avait fondée conformément à la loi
fondamentale, pour la fondation du bureau local syndical de Sidi Ayad,
sur la base de ses convictions démocratiques en faveur de la
participation des paysan-nes au prétendu dialogue avec les autorités
provinciales de Midelt et avec le Comité préparatoire des paysan-nes, a
surpris par l’offensif des autorités.
Le chef Caid, représentant des autorités
aux communautés d’Ait Oufla, avec deux gendarmes et des agents de force
de répression ’attaquaient le siège et de tentaient de l’arrêter. Ainsi,
le dirigeant, le chef Caid, a déclenché sa chute par terre, a prétendu être battu par le détenu politique Said Oba
Mimoun.
Les manifestations : sit-ins et marches
des paysan-nes ont été relancées dans les rues de Midelt lors de son
arrestation par les gendarmes et après la décision du procureur à le
rendre à la prison de Midelt le 19/03/2019 par des accusations lourdes :
dossier 1131/2101/2019 insulte à un fonctionnaire et violences à son
encontre pendant et en raison de ses devoirs, crime de désobéissance,
premier jugement le 21/03/2019 et la
seconde le 28/03/2019.
La lutte continue pour leur droit à la terre
Agadir le 22/03/2019
Secrétaire général du Syndicat Paysan
Lahoucine Amal
Source : Syndicat Paysan, 22 mars 2019
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