Rachid Oufkir, 23/12/2021
Abdelkrim avec un combattant en position de tir derrière une mitrailleuse HOTCHKISS
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Rachid Oufkir, 23/12/2021
Abdelkrim avec un combattant en position de tir derrière une mitrailleuse HOTCHKISS
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Frederic Wehrey (bio), The New York Review of Books, 18/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
Comme il se doit pour un mouvement anticolonial qui a créé le modèle de ceux qui ont suivi, la révolte berbère des années 1920 se répercute aujourd'hui sur un siècle d'histoire.
Une gravure représentant Abdelkrim Al Khattabi à cheval dirigeant les rebelles du Rif contre les forces espagnoles, Maroc, années 1920 ; Apic/Getty Images
Un soir d'octobre dernier, je suis monté dans un bus à Rabat, la capitale marocaine, pour un voyage d'une nuit vers la côte méditerranéenne. Après plusieurs heures, nous grimpions dans les montagnes du Rif, le véhicule gémissant et se balançant dans les virages en épingle à cheveux. Le Rif est une chaîne de montagnes relativement récente - géologiquement plus jeune que les sommets plus connus de l'Atlas et moins grandiose - qui s'élève à pic depuis la mer au nord, mais qui s'abaisse en escarpements doux au sud.
Dans la pénombre du clair de lune, le paysage paraissait assez inquiétant : des massifs imposants tapissés de maquis, des bosquets de cèdres et de sapins, et des ravins profonds entourés de rochers calcaires. Il n'était pas difficile de comprendre comment, il y a cent ans, ce terrain a fait naître la peur dans le cœur des jeunes conscrits de l’Espagne, qui gouvernait le nord du Maroc en tant que protectorat, alors qu'ils étaient confrontés à une insurrection féroce du peuple amazigh indigène, également connu sous le nom de Berbères.
« La pire guerre, au pire moment, dans le pire endroit du monde », a écrit un journaliste espagnol à propos du conflit de cinq ans connu sous le nom de guerre du Rif.
Les combats ont commencé au début du mois de juin 1921, lorsque des tribus rifaines ont tendu une embuscade à un petit contingent de forces espagnoles sur un affleurement rocheux de la frange nord du Rif, le mont Ubarran. Rétrospectivement, cet engagement n'était que l'escarmouche initiale d'une bataille beaucoup plus importante et, du point de vue espagnol, catastrophique, qui s'est déroulée un mois plus tard dans et autour du village voisin d'Annual (accentuation de la dernière syllabe). Le désastre d'Annual, comme on l'appelle aujourd'hui en Espagne, a entraîné la mort d'au moins 13 000 soldats espagnols, infligée par seulement 3 000 Rifains. Pendant dix-huit jours, les combattants ont assiégé des soldats espagnols mal entraînés et des troupes indigènes dans des avant-postes ensablés, les privant de vivres et d'eau - certains soldats ont dû boire leur urine - et les abattant à coups de fusil ou de poignard alors qu'ils se repliaient pêle-mêle vers l'enclave espagnole de Melilla. Le commandant espagnol sur le terrain, un célèbre général imprudent du nom de Manuel Fernández Silvestre, a péri dans la mêlée, peut-être par suicide. Sa dépouille n'a jamais été retrouvée.
Le campement espagnol à Annual après sa prise par les Rifains, Maroc, 21 juillet 1921. Photo12/UIG via Getty Images
C'est la pire débâcle militaire de l'histoire moderne de l'Espagne et sans doute la plus grave défaite qu'une armée coloniale européenne ait subie sur le continent africain, dépassant même la déroute de l'armée italienne à la bataille d'Adoua en Éthiopie en 1896. Ses conséquences se sont propagées en Afrique du Nord, en Méditerranée et en Asie, atteignant même les USA, où elle a suscité la sympathie du public pour la cause rifaine et électrisé les panafricanistes noirs usaméricains tels que les disciples de Marcus Garvey. Le centenaire d’Annual en juillet de cette année est passé pratiquement inaperçu dans le monde anglophone, mais il reste une grande source de fierté pour les Amazighs des montagnes du Rif, un héritage troublant pour la monarchie marocaine et un traumatisme national persistant en Espagne.
La nouvelle de la déroute d'Annual plonge l'Espagne dans une crise politique. Elle incite l'opinion publique à réclamer l'abandon du protectorat espagnol au nord, qui existe depuis 1912 grâce à un accord avec la France, qui gouverne le territoire au sud. Elle a contribué au renversement du gouvernement parlementaire espagnol et à l'instauration de la dictature du général Miguel Primo de Rivera. Elle a également donné lieu à une campagne de vengeance et de reconquête du Maroc par l'armée espagnole, qui a permis l'ascension fulgurante d'un jeune officier espagnol nommé Francisco Franco Bahamonde.
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Co-signé par Laurent Moulin, Ana Navarro, Jean-Baptiste Godinot, Elisabeth Grimmer, Rnesto Moreno, Stéphanie Guilmain, Camille Seilles
Le 20 mai 2015, une quinzaine de manifestants, armés de… banderoles, entrent dans la Régie des bâtiments pour crier leur opposition à la construction de la maxi-prison à Haren. Lors de l’action, dans un moment de colère, un manifestant donne un coup de poing sur la maquette de la future prison, exposée dans le hall d’entrée. Elle est cassée. Ce n’était pas l’objectif de cette action. Sinon les manifestants s’en seraient sans aucune doute pris autrement ; ils n’auraient pas fait une manifestation publique avec des calicots, et ce en présence d’un public nombreux.
Mais la machine policière et judiciaire se met immédiatement en marche.
Condamnés pour être présents !
Quatre des manifestants sont identifiés grâce à des caméras. Les images ne montrent pas qu’ils sont en train de s’en prendre à la maquette, mais témoignent uniquement de leur présence à la manifestation. En 2018, la justice frappe ces jeunes à coups de bâton : ils sont condamnés à dix mois de prison avec un sursis de trois ans pour « destruction de bien mobilier en bande ».
Ce n’est pas fini.
Trois ans plus tard, le 1er octobre 2021, un tribunal prononce le verdict pour le volet civil de l'affaire. Les quatre sont condamnés à rembourser 43 000 euros à la Régie des bâtiments, propriétaire de la maquette.
Vous avez bien lu : 10 mois de prison et 43 000 euros pour une maquette, une peine à la mesure du projet mégalomane de Haren. Dans ce verdict, il ne s’agit pas de frais de réparation pour une personne blessée, ni pour un bâtiment abimé, ni non plus pour un mur de prison vandalisé, mais uniquement d’une maquette publicitaire, qui ne servait à rien d’autre que ça, vu que les plans avaient déjà été approuvés. La vraie destruction, elle, celle du site du Keelbeek, soit 18 hectares de terre agricole et de nature, avait bel et bien commencé.
Justice de la vengeance, justice de classe
Nous assistons à une justice de la vengeance. Elle vise à réduire au silence toute tentative d’opposition à l’ouverture de la maxi-prison prévue pour septembre 2022. À une justice qui définit la culpabilité, non pas sur base d’avoir commis une infraction ou un délit, mais sur base de la présence de la personne, de son « association » avec d’autres. La justice belge agit comme en Angleterre où la loi baptisée « Joint entreprise » permet à la justice de « condamner des personnes à de lourdes peines pour quelque chose qu’elles n’ont pas fait, qu’elles n’ont pas prévu, qu’elles n’avaient pas l’intention de faire, qu’elles ont souvent même essayé d’empêcher, leur présence sur les lieux étant suffisante pour les rendre coupables »[1]. Une justice de classe et partiale, où les juges ont clairement fait savoir que, contrairement à beaucoup de leurs collègues, ils étaient en faveur de la construction de la méga-prison. Les quatre inculpés ont été traités comme des moins que rien, des marginaux, des hors-la-loi dont l’avenir doit être hypothéqué ou brisé, en les condamnant à des peines de prison et à un montant, sans doute dérisoire aux yeux de ces juges bien payés, mais qui mène ces jeunes à la ruine.
Chahid El Hafedh, 22 nov 2021 (SPS)
La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a appelé dimanche la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples à réagir en urgence pour mettre un terme aux crimes de l'occupation marocaine dans les villes occupées du Sahara occidental.
Cet appel a été lancé lors d'une intervention du coordonnateur de la RASD avec la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, Weddad El-Mostafa, aux travaux de sa 69e session ordinaire qui se tient par visioconférence du 15 novembre eu 6 décembre 2021, sur la situation des droits de l'homme et des peuples entre deux sessions.
L’intervenant a mis en garde contre "la situation dangereuse dans les territoires sahraouis occupés au vu d'un embargo policier ayant permis à la machine de répression marocaine de commettre de graves crimes et violations contre l'humanité en transgression flagrante des lois et des coutumes internationales, en tête des quelles le droit international humanitaire notamment après la reprise de la guerre dans la région suite à la violation du cessez le feu par les forces marocaine le 13 novembre 2020".
Il a cité, à titre d'exemple, la situation de la militante Sultana Khaya et sa famille, mises sous embargo à leur domicile pendant toute une année, où elles subissent toute sorte d'intimidation et de maltraitance y compris le viol.
L’annonce de la suspension des vols de et vers le Maroc pour une durée de deux semaines, à compter de ce lundi 29 novembre 2021, a pris tout le monde de court.
Actuellement, seule la France a annoncé la mise en place de vols spéciaux pour ses ressortissants à travers les compagnies Air France et Transavia. Plusieurs MRE se retrouvant en ce moment bloqués témoignent au micro de H24Info.
ALGER - Le président de la Fédération nationale de la diaspora algérienne, Tarek Benbouza, a annoncé la création du Comité international de soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, en vue de mobiliser le plein soutien international à cette cause juste et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination, conformément à la légalité internationale.
Dans une déclaration à l'APS, M. Benbouza a fait état de la tenue, vendredi par visioconférence, du congrès constitutif du Comité international de soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Le comité international qui a plébiscité Tarek Benbouza en qualité de président regroupe 32 associations algériennes établies en Europe, 16 associations sahraouies, trois autres tunisiennes et 12 associations nationales, en sus du Conseil national des enseignants du Supérieur (CNES) et de nombre de juristes et d'acteurs de la société civile.
A cette occasion, M. Benbouza a précisé que la création de ce comité s'inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la cause sahraouie et son peuple qui réclame son droit inaliénable à l'autodétermination conformément à la légalité internationale, rappelant que l'ONU classe le Sahara occidental comme territoire non autonome.
Gap 30 novembre 2021
Les frontières tuent, les assassins nous gouvernent. Et c’est nous qui les avons mis au pouvoir, nous sommes responsables de leur inhumanité. Honte à eux, Honte à nous.
Leurs lois et leurs accords tuent.
Ils ont noyé une famille dont les enfants ressemblent à s’y méprendre à mon petit fils et à mes petites filles. C’est comme s’ils les avaient tué-es.
ASSASSINS.
Je n’en peux plus de leur lâcheté, de leur hypocrisie, de leur langue de bois, de leur politique mortifère. Je n’en peux plus des médias complices, des journaux de Bolloré, des prêcheurs de haine qui hantent l’actualité, je n’en peux plus des débiles qui soutiennent ces êtres déments. Je n’en peux plus de ceux et celles qui pensent qu’ils posent de bonnes questions en apportant des mauvaises réponses. Non, leurs questions sont mortelles, elles justifient par avance les drames, elles alimentent l’ultra-droite de « génération identitaires », elles arment moralement et réellement ceux du groupuscule « remigration ». Et pour ne pas perdre des voix électorales ces politiciens de bas étage ont laisse mourir, mes frères, mes sœurs, sous prétexte que c’est à l’autre d’intervenir.
La France et l’Angleterre TUENT les êtres humains.
Solidarité Maroc
Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d'ailleurs(RSPMSOA)
solidmarxxi[at]gmail.com